Destiné aux jeunes Togolais d’un âge compris entre 18 et 35 ans, le programme de Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC) a permis d’autonomiser des milliers de jeunes. C’est le cas de Nakoudjabou, un ancien VEC de la phase 6 à Dankpen. Parti de rien, cet ancien volontaire dispose aujourd’hui d’un grand atelier de soudure avec cinq apprentis. La discipline, le travail bien fait, l’intégrité, le respect sont les valeurs qu’il partage avec ses derniers.
Passionné par la soudure, Nakoudjabou grâce à l’aide de sa famille, a appris le métier. Pour tout artisan ou créateur d’entreprise, trouver un financement pour démarrer et surtout développer son activité est un casse-tête. Nakoudjabou a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors tourné vers la terre, puisqu’elle ne trompe jamais dit-on.
Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, c’est en 2020, au cours d’une activité de salubrité dans sa commune, que Nakoudjabou a entendu parler pour la première fois de l’arrivée du programme de volontariat d’engagement à Dankpen. « Je me suis rendu chez notre chef quartier pour avoir plus d’information sur ce programme et retirer une fiche d’inscription. C’est ainsi que j’ai été enrôlé pour la première phase », explique-t-il.
Nakoudjabou, le sacrifice ultime
Nakoudjabou a participé aux travaux d’intérêt général en tant que volontaire. Durant, sa mission de volontariat il a prouvé à travers son assiduité et sa promptitude sur le terrain que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. Son projet bien définit, l’ancien volontaire s’est donné les moyens pour le réaliser.
Habituellement, tous les volontaires d’engagement citoyen en mission perçoivent une motivation de 30.000 francs CFA par mois. Afin de les suivre dans la réalisation de leur projet (entreprendre une activité génératrice de revenus), on leur fait une épargne obligatoire de 10.000 francs CFA chaque mois. Donc à la fin, chaque volontaire a une économie de 60.000 f CFA pour 6 mois de mission. Nakoudjabou de son côté n’avait pas touché sa part. Il a épargné la quasi-totalité de ses allocations afin d’ouvrir son atelier « Nakoudjabou fait partie des VEC de la première vague. On a travaillé ensemble, il est très battant et disponible pour aider sa communauté. Ce qui m’intéresse chez lui, c’est sa ténacité à faire face aux obstacles. Aujourd’hui son atelier de soudure est une référence. Je suis fier de sa réussite », a témoigné LAMESSI Didawoba, chargé de suivi des VNC et VEC à Dankpen.
Père de famille, Nakoudjabou est convaincu qu’il doit sa réussite, au programme de volontariat. Au-delà d’avoir pu réaliser son projet de vie, c’est aussi plusieurs formations sur les compétences de vie et l’entrepreneuriat.
KPANTE Djabi