Mawuli soulève sa tête, jette un coup d’œil à son horloge accroché sur le mur. La petite aiguille est sur le 7 et la grande sur 12. Il est 7h00, dépassé. D’un pas pressant, il saisit un seau contenant la sonde, se dirige vers une porte. À peine la porte ouverte, il est entouré des volailles et il leur donne à manger. Cette tâche, Mawuli l’exécute chaque jour que le bon Dieu le réveille. Qui est ce jeune entrepreneur dynamique ? Où a- t-il trouvé du financement?
Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC) de la phase 4, Mawuli est issu d’une famille modeste. Il fait partie des jeunes déscolarisés à qui la chance n’a pas souri au cours de leur cursus scolaire. Il a quitté les bancs en classe de 1ère pour des raisons financières. Chose que sa maman n’a pas beaucoup aimée. Mais hélas! Elle aussi manquait de moyens pour lui permettre de continuer les études. Pour sortir de l’oisiveté et pouvoir se prendre en charge, Mawuli s’est lancé dans l’élevage des poules (race locale et importée). Malheureusement pour lui, cette belle initiative s’est heurtée à d’énormes difficultés : manque de moyens financiers, et d’équipements nécessaires pour la réussite de son projet.
Le choix du volontariat
Un jour à la radio VGK de Kpalimé, il entend un communiqué du Centre Régional du Volontariat-Plateaux sur la mobilisation des VEC pour le compte de la phase 4. Curieux, il décide de rentrer dans le VEC pour comprendre ce concept. ‘’J’entendais parler du VEC, sans savoir exactement de quoi il s’agit. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de faire la mission pour comprendre ce que c’est exactement! Je ne regrette pas de l’avoir faite. J’ai finalement compris que lorsqu’on rentre dans le VEC, il y’a mille et mille une opportunités qui s’ouvrent au volontaire. Il lui revient de savoir les saisir ’, nous confie -t-il avec un sourire.
Au cours de sa mission, il a épargné ses allocations pour le fond de roulement de son projet d’élevage. Avec cette somme, il s’est acquis des outils dont il a besoin pour son élevage. Pour le bien-être de ses volailles, il leur administre un traitement préventif contre l’épidémie aviaire. Tous ses moyens mis en place lui ont permis de voir ses volailles se développer.
Une autonomie financière grâce au VEC
Mawuli, au cours de sa mission VEC, a eu à tisser des relations. Ses relations tissées et des formations sur l’entrepreneuriat reçues constituent une force sur laquelle il se base pour écouler ses produits. Les recettes issues de la vente lui permettent de se prendre en charge et d’aider ses petits frères dans leur scolarisation. La mission de VEC a été très bénéfique pour lui. Très enthousiasmé il déclare : ‘’la mission de VEC non seulement m’a appris à travailler en équipe mais aussi m’a fait sortir de ma situation de précarité. Aujourd’hui je mène une vie très épanouie.’’
Mawuli compte associer à son élevage des volailles la cuniculture (élevage des lapins.)