Qui n’a jamais rêvé de tout plaquer pour se lancer dans la belle aventure de l’entrepreneuriat? C’est le cas de Essorezam, ancienne volontaire de la deuxième vague, aujourd’hui patronne d’un grand atelier de coiffure dans la ville de Kara. Elle doit son arrivée à l’abnégation et à la volonté de ne rien lâcher. Elle a fait appel à son animateur de terrain pour lui raconter son succès.
Essorezam est l’une de ces femmes qui a bien compris qu’il ne fallait compter que sur soi pour atteindre son rêve. Être coiffeuse a toujours été le rêve d’Essorezam depuis son jeune âge. Après avoir abandonnée les classes, elle s’est tournée vers l’apprentissage de la coiffure dont elle obtient le CFA en 2008.
Patronne de l’atelier de coiffure situé au quartier Tchintchinda derrière les affaires sociales depuis 2019, Essorezam dispose aujourd’hui de douze apprenties parmi lesquelles nous retrouvons ses collègues VEC de la même vague. Passionné par ce métier, elle ne ménage pas sa peine pour donner le meilleur d’elle-même et être à la hauteur de ses clientes. Essorezam donne sa force et son courage aux épreuves qu’elle a eu à faire face mais qui ne lui ont pas fait perdre espoir.
Il faut relater que par faute de moyens et de soutiens pour s’installer après son apprentissage, elle s’est lancée dans le commerce afin de pouvoir réunir les fonds nécessaires pour son installation. Une ambition qui s’est vouée à l’échec car elle s’en est sortie avec une grosse faillite. Chemin faisant elle entend parler du VEC par le biais de son papa et se fait enrôler en 2017. À 4 mois de sa mission et avec l’aide de son papa, elle s’est construite un appâtâme pour asseoir son atelier.
Une fois les allocations de fin de mission reçues, Essorezam a acquis des matériels de premières nécessité avant de recevoir 6 mois plus tard le kit d’installation offert par l’ANADEB. Aujourd’hui, le projet d’Essorezam a atteint sa réalisation. À la tête de son atelier de douze apprenties elle ne se plaint pas car pour elle le chemin a été long et parsemé d’obstacles « j’ai tenu dure devant les situations et le VEC a été pour moi la lumière pour m’en sortir des ténèbres qui étouffait mon épanouissement » nous confie t-elle.
Aujourd’hui mariée et mère de famille de trois enfants, Essorezam demeure une femme au sourire, car elle ne manque pas de son pain quotidien. Le secret de sa réussite est dû au fait qu’elle propose à sa clientèle des services de qualités en temps court et surtout à des prix abordables.