En face du nouveau marché de Tsévié, Ami met en exergue le produit fini de ses œuvres tant convoités par les connaisseurs en la matière. Cette activité ancestrale transmise de génération en génération lui a été léguée mais faute de moyens, elle n’a pas pu ouvrir son atelier. La jeune dame, tisserande de formation, remercie l’ANVT qui lui a permis aujourd’hui d’ouvrir son atelier et de jouir des fruits de son métier de rêve.
Volontaire d’engagement citoyen de la vague 5 dans la commune Zio 1, Ami fait partie de ces volontaires dévoués dans l’atteinte des objectifs qu’ils se sont fixés au début de leur mission. La trentaine, Ami est aujourd’hui maitresse de son atelier de tisserand qu’elle a ouvert juste après sa mission de volontariat.
Titulaire d’un Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en option tissage de pagne depuis 5 ans, Ami, mariée et mère de deux enfants ne se retrouvait plus dans la vie. N’ayant pas les moyens pour ouvrir son atelier, son principale activité consistait à prendre uniquement soin de son foyer. Consciente de jouer sa partition dans le développement de son pays, elle a décidé de mettre son temps libre au service de la communauté et en contrepartie ouvrir son atelier de tissage de pagne après la mission.
Lors de sa mission, elle s’est fixée des objectifs selon lesquels une partie de ses allocations serviront pour la location d’un local pour son installation. Les épargnes par contre lui ont permis de s’acheter les outils nécessaires pour commencer le tissage tels que les fils de qualité, la machine à tisser, etc. Ainsi à la fin de sa mission, Ami a commencé sur de très bonne base. La boutique et le matériel étant prêts également, elle tisse en moyenne un pagne complet chaque cinq jours.
Ami surprend tout le monde dans le quartier car ses pagnes sont de meilleures qualités. Pour écouler ses produits finis, son animateur de terrain, Mawussi ADO l’aide à visiter des structures afin de prendre des commandes. Il l’appui également à mettre en place des stratégies de vente et de gestion de la clientèle afin de fidéliser ses clients.
Aujourd’hui, Ami est une femme épanouie et respectée dans la communauté. Elle a à son actif, une apprentie qu’elle promet léguer tout ce savoir-faire. «Sans la mission de volontariat, j’allais toujours rester à la maison et m’occuper de ma famille. J’allais également perdre mon talent d’artiste que j’avais. Grâce à l’ANVT, j’ai repris ma vie en main et je suis très fière de ce que je suis » nous affirme-t-elle avec un grand sourire.