Près de la nationale N°1, à Gbatoumanou, un quartier de la ville de Cinkassé, se trouve l’atelier de coiffure de Nahimatou. Diplômée d’un CFA en coiffure depuis 2015, Nahimatou, se bat pour s’en sortir, chaque jour que Dieu fait.
Avec l’espoir d’ouvrir son atelier, Nahimatou a décidé de ne pas rester les bras croisés et perdre la main à la fin de son apprentissage. Elle a trouvé une place dans un hangar de la gare routière où elle ne faisait uniquement que des tresses pour gagner son pain quotidien.
Le VEC, un canal pour se réaliser
Après avoir écouté plusieurs témoignages des anciennes VEC, Nahimatou a pris l’engagement de contribuer au développement de son milieu malgré l’opposition de son mari. « Attendre toujours d’un homme ne nous rendra jamais financièrement indépendante. Ça donne plus de valeur lorsque nous contribuons à l’assiette familiale pour mieux alléger les charges à nos maris», affirme -t-elle.
Avec ses premières allocations, Nahimatou a acheté le nécessaire (rouleaux, seaux, épingles à cheveux etc.). Son mari ayant constaté toutes ces efforts, a décidé lui offrir une portion de terre sur laquelle, elle a construit son salon de coiffure grâce à l’épargne.
Passionnée par la coiffure, Nahimatou se donne à fond. Elle coiffe soigneusement ses clientes qui témoignent de leur satisfaction. Reconnue dans tout le quartier, elle est devenue une femme très respectable. « Le programme VEC est un vrai canal pour concrétiser notre projet de vie et donc j’ai saisi cette opportunité, bien que mon mari s’opposait et trouvait que ma place était à la maison auprès des enfants », exprime- t-elle.
Le VEC, un atout pour Nahimatou
Nahimatou est devenue une experte dans la culture de l’épargne grâce aux différentes formations reçues sur les compétences de vie au cours des réunions GEC. Elle a acheté récemment un congélateur pour vendre du jus, de l’eau et des boissons gazeuses avec les ristournes de son métier ajouter au 65 000 F qu’elle a perçu à fin du cycle. Grâce au volontariat, Nahimatou n’est plus comme avant. Elle arrive à subvenir à ses besoins et a assumé pleinement l’éducation de ses deux enfants. Son mari qui s’opposait au programme VEC à l’époque a finalement compris que c’était pour une bonne cause.