Ella est revendeuse du charbon de bois au quartier Météo dans la commune de Sotouboua 1. Elle prend du plaisir à servir ses clients et fait souvent de petits tas de charbon dans les sachets plastiques pour les détaillants. Ancienne VEC de la phase 6, elle fait partie des volontaires qui ont réussi à démarrer des activités génératrices de revenus après leur mission de volontariat.
Issue d’une famille polygame, Ella n’a pas eu la chance de poursuivre ses études après l’obtention de son BEPC en 2013 pour la simple raison qu’ils étaient nombreux, les enfants et les moyens étaient limités.
C’est alors qu’elle a été déscolarisée et a commencé la vente de la canne à sucre avec sa maman à Lomé. De cette aventure, elle est tombée enceinte et a rejoint son mari à Sotouboua.
À son arrivée à Sotouboua, Ella constatait toutefois des jeunes vêtus de gilets à l’effigie VEC, parcourir les quartiers et les places publiques de la ville. Informée par la suite de la diffusion d’un communiqué sur la mobilisation des VEC, à la radio cosmos, elle a décidé de s’inscrire auprès de son CDQ et chemin faisant, elle a été retenue après interview. Aussitôt devenue volontaire d’engagement citoyen, Ella s’est fixée des objectifs: ceux de relever le défi d’être une nouvelle personne et se démarquer de ses frères et sœurs. Après 6 mois de mission, elle est devenue commerçante de charbon de bois dans le milieu et a vu sa vie changer grâce à ses allocations et au prêt octroyé auprès de son GEC.
Au départ, Ella avait commencé avec 5 sacs mais aujourd’hui, elle s’approvisionne des sacs de charbons de bois dans les fermes et les revend en détail et en gros à domicile et au marché de Sotouboua chaque vendredi.
Financièrement autonome, elle ne regrette pas d’avoir parcouru les coins de la ville de Sotouboua pour une bonne cause et tire des leçons de cette belle opportunité qu’est le volontariat.
« La mission de volontariat m’a permis non seulement de me démarquer parmi les enfants de mon père mais aussi de rehausser l’image de ma mère parmi les huit femmes de mon père. J’arrive à soutenir mon mari et mes petits frères, financièrement. Faire le volontariat, c’est accepter de se faire transformer pour impacter le quotidien des communautés », affirme-t-elle.