Apres leur mission de volontariat, Kodjogan et Agbeko ont décidé de s’associer pour réaliser ensemble leur projet de vie: avoir un atelier de menuiserie aluminium moderne. Face aux coûts élevés des équipements, ils ont décidé d’unir les fonds épargnés sur les allocations de mission pour démarrer ce projet. Pour ces anciens VEC, affectueusement appelés “faux jumeaux” par les habitants de Togblécopé, “seul on va vite, mais ensemble on va plus loin”! C’est pourquoi, ils n’ont pas lésiné sur leurs moyens pour réaliser leur rêve.
Tous deux victimes des coups de la vie et surtout des problèmes de foyers de leurs parents, Kodjogan et Agbéko n’ont jamais abandonné le combat. Ne disposant pas de moyen pour ouvrir individuellement un atelier, ils ont décidé s’associer après leur mission de volontariat. Aujourd’hui ils jouissent du fruit de leur travail.
Appélé les « faux jumeaux » par les habitants de Akoin, Kodjogan et Agbéko, sont deux associés hors pairs. Chacun de son côté, les deux associés ont épargné la totalité de leur allocation de volontariat afin de pouvoir réaliser leur projet de vie. Cependant à la fin de la mission, ils ont décidé se mettre plutôt ensemble surtout qu’ils s’entendent bien, afin d’avoir un plus grand impact sur le marché de la menuiserie aluminium. Aujourd’hui Kodjogan et Agbéko arrivent à s’occuper respectivement de leur famille à travers leur métier. Ils disposent déjà de deux apprentis recommandés par des clients grâce à leur travail bien fait et leur dynamisme.
« Le volontariat m’a beaucoup apporté. D’abord le travail de volontariat d’engagement citoyen c’est pour le bien des citoyens de chaque quartier ou commune. C’est pour cela nous n’avons pas hésité à nous engager. Pour moi, les 30 000F d’allocation sont un bonus », a affirmé Kodjogan et à Agbéko de renchérir que « grâce au volontariat, nous avons appris des notions sur les compétences de vie, la citoyenneté qui au quotidien nous servent ».
Les deux VN avant le volontariat
Kodjogan vient d’une famille de 7 enfants et est le benjamin, tandis que Agbéko est issu d’une famille de trois enfants dont il est l’ainé. Ils ont tous grandi ensemble à Togblékopé et ont pris en charge leur apprentissage, qui aujourd’hui les récompense à travers leur entreprise commune.
Rachel KOAMI