Au départ, Yawa pensait que le développement est une affaire d’une seule personne. Avec l’avènement du programme de Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC) dans sa Commune, elle voit les choses autrement. Grâce à la mission VEC, elle a compris que le développement est une affaire de tous. Et c’est l’une des raisons qui l’ont poussé à s’engager et à faire une mission de volontariat dans sa communauté.
Avant son engagement, Yawa était revendeuse des articles alimentaires. Après l’abandon de ses études en classe de seconde, elle a entamé l’apprentissage de la couture. Faute de moyens, elle n’a pas pu obtenir son certificat de fin d’apprentissage. Mère de trois enfants, elle faisait de petits jobs et commerces, de quoi s’occuper et se nourrir pendant ses temps libres. Elle opte pour le développement de sa communauté lors de la mobilisation de la phase sept (7) du programme VEC dans sa commune Amou 3 (Hihéatro).
Durant la mission, Yawa a été assidue et dévouée. Les modules et les séances de formation sur les compétences de vie étaient pour elle une occasion pour se remettre en cause. « Je suivais attentivement ces séances car pour moi c’était la seule opportunité pour remettre mon compteur à zéro et me remettre dans la course. J’avais raté tellement de chose dans ma vie! », nous confie-t-elle.
Grâce à ces modules de compétence de vie et surtout les notions sur les idées entrepreneuriales, Yawa a mis en place une activité génératrice de revenu dans son quartier après la fin de sa mission de volontariat. Un commerce très prisé selon elle, car les habitants préfèrent se ravitailler auprès d’elle que d’aller jusqu’au marché.
Contente de ce qu’elle est devenue après la mission VEC, Yawa ne cesse de tarir des éloges aux initiateurs de ce programme. Un programme qui non seulement lui a appris des règles de comportement pour sa propre vie mais également des notions de civisme et de citoyenneté.