Volontaire d’engagement citoyen de la troisième vague à Kara, KOGHA Candide est aujourd’hui maîtresse coiffeuse dans son quartier Andjaoudè.
Âgée de 25 ans, Candide a fini son apprentissage en 2017. Fautes de moyens, pour ouvrir son atelier, elle n’était qu’une femme au foyer, prenant soin de son mari et de ses deux enfants. Ce n’est pas pour autant qu’elle n’avait pas de rêve : devenir maîtresse coiffeuse et avoir des apprenties.
Jeune femme persévérante
Un jour elle a connaissance d’une dame qui a ouvert un atelier de coiffure et qui avait beaucoup de clientes à cause de l’emplacement dont bénéficiait son atelier. Cette dernière n’ayant pas d’apprentie, Candide décida d’aller à la rencontre de celle-ci pour l’aider. Des mois passent, candide reste à l’affût des informations. Un jour elle apprend l’existence du programme VEC. Elle saisi sa chance, une occasion qui peut lui permettre d’avoir son propre atelier. « Quand j’ai entendu parler du programme VEC et surtout qu’on pouvait aider à la fin de mission, ceux qui ont appris un métier, je me suis dit que c’est une occasion à ne pas du tout rater. Après le dépôt des dossiers, j’étais en prière (Rires), je voulais réussir toutes les étapes du processus afin d’être retenue. Dieu merci cela a marché », nous confie-t-elle.
Durant quatre mois, candide n’a jamais manqué un seul jour de travail. Ses week-end étaient consacrés à aider la coiffeuse de son quartier. Elle gérait à perfection ses trois occupations (le foyer, la mission VEC et l’aide à la coiffeuse) malgré le fait que son mari n’était pas d’accord au début pour qu’elle fasse la mission. Elle a réussi, grâce à l’aide des membres de sa famille, à convaincre ce dernier.
Un coup de pouce du destin
Elle fait partie des volontaires d’engagement citoyen de la troisième vague qui ont fini leur mission en août 2018. Après la mission, Candide continua d’aider la dame coiffeuse et un jour à sa grande surprise, la dame lui fit cadeau de son atelier. Celle-ci a décidé de quitter la ville de Kara pour le Bénin. De la relation qui est née avec Candide, elle conçoit que l’atelier revienne à candide, cette incroyable dame qui malgré son diplôme de maîtresse coiffeuse, venait l’aider à travailler.
En décembre 2018, candide ouvre enfin son atelier. Avec son allocation qui s’élève à près de 80 000 F, candide a reconstruit entièrement l’atelier et a acheté quelques matériaux de travail. Aujourd’hui elle est maîtresse coiffeuse, pas d’apprenties pour le moment mais avec pas mal de clientes car elle a su garder les anciennes clientes de sa bienfaitrice. Pour elle, « Dans la vie, il faut toujours avoir un objectif à atteindre en premier lieu et ensuite se donner les moyens d’y arriver. »