La mission du volontariat d’engagement citoyen constitue un nouveau départ pour la plupart des jeunes qui sont conscients et soucieux de leur avenir. Pour certains c’est une opportunité pour démarrer une activité génératrice de revenu et pour d’autres une opportunité de s’installer à leur propre compte pour leur autonomie financière. Kanlafaï n’est pas du reste. Elle est passée du volontariat d’engagement citoyen pour devenir maîtresse couturière aujourd’hui.
Kanlanfaï, volontaire d’engagement citoyen de la cinquième vague dans la commune de cinkassé, est titulaire d’un diplôme CFA en couture dame depuis 2013. N’ayant pas les moyens pour s’installer, son activité quotidienne a consisté à aider une dame à vendre les pagnes au marché de Cinkassé. Ceci lui permettait de vivre au jour le jour. À deux reprises, la jeune dame a tenté de se faire enrôler au programme du volontariat d’engagement citoyen mais sans issu favorable. Avec le courage et la patience, en 2020 elle a tente une nouvelle fois et fut mobilisée à son plus grand bonheur. Cet engagement au volontariat était sans doute, le passage qu’il lui fallait pour se réaliser.
Le VEC une opportunité d’insertion pour Kanlanfaï
Dès le démarrage de la mission, consciente de sa situation de vulnérabilité, Kanlanfaï s’est fixée un objectif : s’installer à son propre compte en s’offrant un atelier afin de jouir de ses fruits. Pour le réaliser, elle s’est lancée un défi; celui de s’acheter une machine avant la fin de la mission. À la fin de la cinquième mois de mission, Kanlanfaï rentre en possession de sa machine à coudre en attendant les allocations de fin de mission qui vont lui servir à louer et meubler le local qui fera office de son atelier. Ainsi, après six mois de mission, elle concrétise son rêve tant attendu. Kanlanfaï devient propriétaire d’un atelier de couture dans le quartier Gbatoumanou. Elle s’est fait une renommée quelques mois après son installation grâce à sa gentillesse et à l’accueil qu’elle réserve aux clientes. Installée avec sa machine à coudre, elle a acquis une seconde machine avec l’appui d’ANABEB, et a déjà remboursé les 25% du montant de son kit. De nos jours, elle est devenue maitresse couturière avec deux apprenties à son actif.
Pour elle, faire une mission de volontariat d’engagement citoyen n’est pas peine perdue. « Aujourd’hui j’ai mon propre atelier, et c’est grâce au volontariat. J’ai commencé par jouir des fruits de mon métier ce qui fait de moi une femme financièrement autonome » confie-t-elle. Notons que le volontariat d’engagement citoyen a changé les conditions de vie des jeunes qui en sont conscients et soucieux de leur avenir. Nombreux sont ceux qui sont installés à leur propre compte suite à leur engagement de servir leur communauté.
GNAMDJA K. Espoir