Parmi les volontaires d’engagement citoyen de la commune de Zio 2, l’on retrouve Kokou Kpoffon, un volontaire de la trentaine engagé lors de la première phase du programme VEC dans la commune. Après sa mission de volontariat, et grâce à ses allocations de fin de mission, surtout au GEC, Kokou travaille aujourd’hui , à son propre compte. Il fait la culture du riz à Kovié à douze kilomètres de la mairie de Zio 2.
Des années passées, sans gain de cause dans ce domaine, le volontaire retrouve enfin le sourire. Devenu cultivateur depuis qu’il a abandonné les classes en 2007, Kokou, ne disposait pas d’assez de moyens pour élargir son espace cultivable. Il se limitait juste à des petites parcelles presque insignifiantes. C’est dans ces conditions qu’il a décidé d’être volontaire pour s’occuper et également participer au développement de sa commune nouvellement installée. Depuis son engagement, ses collègues et son superviseur apprécient son courage et sa détermination à faire plus que ce qu’on lui confie comme tâche.
Kokou devient un visionnaire après le volontariat
Après son engagement citoyen dans la commune, Kokou est devenu un homme très ambitieux. Son projet de vie est de devenir un grand agriculteur voire, incontournable dans ladite commune. Ceci s’est fait déjà remarquer vers la fin de la mission. Il s’est rendu compte de sa capacité à faire plus et son abnégation au travail. Tout ce qu’il a pu retenir de la mission est la prospérité et la croissance de ses activités. Selon lui, « les formations que j’avais reçues, ne devraient pas rester sans pratique dans la vie quotidienne. Dès fois j’ai comme l’impression que les cours de développement personnel m’étaient adressé directement. C’est ce qui a suscité en moi le désir de me prouver après cette mission que je peux mieux faire».
Grâce à l’appui du GEC, il s’est octroyé un prêt de 30 000 fcfa pour faire des pépinières du riz dénommé « riz parfumé chapeau vert » qu’il a semé sur un espace d’un hectare. Pour une première fois, Kokou a cultivé le triple de sa surface cultivable habituelle.
Il prend ainsi tout son temps à entretenir ce riz jour et nuit afin de faire de belles récoltes cette année. Avec les allocations de fin de mission, il a mis également une partie dans l’achat des pesticides et du compost pour assurer la croissance de son riz.
«Avant je faisais des prêts auprès des bonnes dames du village avec des intérêts colossaux plus une partie de ma récolte. A la fin, il ne me restait plus rien à vendre et en plus j’avais des dettes à régler. Maintenant que j’ai investi mes propres fonds dans cette culture, je suis très content. Je me rend compte qu’avec même si peu d’argent, je pouvais faire autant de choses et avoir des bénéfices» affirme-t-il. Avec tout son investissement, Kokou attend une récolte de plus de deux tonnes et demi de riz, estimé au prix total de 1 100 000 fcfa sur le marché. “comme le disait nos grands-parents, la terre ne trompe jamais », il suffit d’y mettre du tien“, déclare t-il.
Les perspectives d’avenir de Kokou
Kokou ne compte pas se contenter uniquement de cette première récolte. Il est plus ambitieux et audacieux. Il envisage avec l’argent tiré de ses ventes , élargir encore sa surface cultivable afin de remédier aux problèmes d’insuffisance alimentaire et ainsi promouvoir la consommation locale du riz togolais. Avec ses collègues agriculteurs de la zone, ils veulent également s’associer en coopérative afin d’obtenir des subventions venants du gouvernement. Son rêve est de devenir un grand cultivateur de riz dans la zone.