À Kpalimé dans le quartier Numétoukondzi non loin de l’ancien bâtiment de l’affaire sociale, se trouve l’atelier de cordonnerie de Roger. Assis sur un tabouret, Roger monte une chaussure. À l’aide d’une pince, il fait des petits trous qui serviront des nœuds sur la chaussure.
Roger fait partie des premiers volontaires d’engagement citoyen de la commune de Kloto1 à Kpalimé. Enroulé pour la phase 2 en 2017, il a su se battre pour réussir à sa vie. Ceci grâce aux formations sur les compétences de vie reçues et à ses allocations de mission qui lui ont permis d’ouvrir son atelier.
La mission VEC, une solution pour freiner l’exode rural
Agé de 28 ans, Roger vient d’une famille modeste. Il a abandonné les études en classes de 6ème, fautes de moyens financiers. Très prévoyant, il est rentré en apprentissage du métier de cordonnerie au cours de la même année. À la fin de son apprentissage, n’ayant pas pu trouver de moyens pour ouvrir son atelier de cordonnerie, il a voulu tenter l’aventure.
Un jour à l’église, il a entendu parler du VEC chez son ami et a décidé de le faire. Une fois rentrée dans le VEC, il découvre beaucoup d’avantages qui vont le pousser à mettre à l’eau son projet d’aventure. ‘’ La mission des VEC est venue à point montrer à nous la jeunesse le bon chemin. Dieu seul sait ce que j’envisageais à faire ou envisageait aller. Heureusement que j’ai pris une bonne décision de servir mon pays,’’ nous témoigne–t-il.
Persévérer pour réussir
Roger en mission a été découragé par certaines personnes voire les proches de sa famille. Il n’a eu que le soutien de sa maman. Très persévérant, il a continué sa mission sans écouter les mauvaises langues. Aujourd’hui, sa réussite a fait comprendre à son entourage que l’engagement citoyen est une valeur que chaque citoyen doit s’approprier. ‘’Quand j’étais en mission, les gens se moquaient de moi et même les proches de ma famille. Maintenant avec ma réalisation, ces gens ont compris le volontariat et m’abordent pour avoir plus de renseignements. Au moins 5 personnes déjà ont tenté également l’expérience du volontariat et jouissent aussi de leurs fruits,’’ nous déclare–t-il.
Très joyeux d’avoir réussi sa vie grâce au VEC, il affirme : ‘’Le volontariat a changé ma vie. Même si on dit que la vie est dure, je gagne mon pain quotidien.’’
Le rêve de Roger est de transformer son atelier en une grande usine de fabrication des chaussures locales.