Âgée de 30 ans et mère d’un enfant, Féimouguiba, est une femme battante qui s’est distinguée de par son charisme, sa détermination et son sens du respect au cours de la mission. Volontaire d’engagement citoyen de la phase cinq dans la commune de kpendjal ouest 1 (Naki Est), elle a saisi l’opportunité du programme VEC pour construire son avenir. Aujourd’hui propriétaire d’une boutique d’alimentation générale, c’est avec une fierté qu’elle nous parle de son insertion socio-économique grâce au volontariat d’engagement citoyen.
Féimouguiba, a abandonné prématurément les études en classe de 4ème, suite au décès de son papa qui était tout pour elle. Soucieuse de son avenir, elle a décidé d’apprendre un métier où elle opta pour la tapisserie. Après trois ans apprentissage, au moment où elle devrait passer son examen, elle se rend compte que son patron ne remplissait pas les conditions d’autorisation d’installation à titre d’artisan pour reconnaitre les apprentis à passer un examen. Dans cette situation, Féimouguiba est confuse et démotivée. Ayant perdu l’espoir elle se marie quelques temps plus tard afin d’avoir un soutien et quelqu’un sur qui compter. Du coup les activités régaliennes de de la jeune mariée se résument aux travaux champêtre.
Comment Féimouguiba a fait son entrée dans le volontariat ?
Féimouguiba, est une femme qui est passionnée par les travaux communautaires. C’est au cours de sa participation à l’un de ces travaux qu’elle a appris la nouvelle. Sans perdre le temps, le même jour, elle a fait le dépôt de son dossier tout en espérant impatiemment le sort qui lui sera réservée. Par chance, elle a été retenue d’où son entrée dans le programme du volontariat en 2020. L’intention de Féimouguiba dès le début de la mission est de profiter les atouts du programme pour aller se perfectionner et passer l’examen pour avoir son diplôme de tapisserie. Mais au cours de la mission, les formations reçues sur la compétence de vie, le développement personnel et surtout sur la création des activités génératrices de revenu ont changé son projet de vie initial. Avec l’appui et l’accompagnement de son animatrice de terrain, elle a décidé entreprendre. C’est ainsi qu’elle a commencé avec un projet d’élevage des caprins. Toujours déterminée à atteindre son objectif, cette dernière a pris une partie de ses allocations pour faire le stock des céréales et avec l’autre, a commencé la vente des condiments de table.
Ainsi, la jeune dame a démarré lentement et surement son activité génératrice de revenu. Avec la vente des produits stockés, elle a également vendu certaines de ses bêtes pour agrandir son activité. Vu les efforts sans cesses de la dame, son mari a jugé bon de lui apporter son soutien. En octobre 2021, elle a ouvert une boutique d’alimentation générale bien équipée. Aujourd’hui, Féimouguiba est passée de la vente des condiments de table à une boutique, chose à laquelle, elle ne s’entendait pas. « Je ne saurais exprimer ma joie et ma reconnaissance aux initiateurs de ce programme. C’est grâce au volontariat que j’ai pu mette en place cette boutique. Sans ma participation à cette mission, je devrais être actuellement au champ sous le chaud soleil » confie-t-elle toute souriant.
Espoir GNAMDJA