Au début, Bazimwaie voulait juste apporter son coup de pouce dans l’amélioration du cadre de vie des communautés de son milieu. Chemin faisant, le travail en équipe et l’esprit de collaboration, sont les choses qui l’ont transformé. Depuis quelques mois, c’est un homme épanoui qui gagne sa vie grâce à son projet de vie.
Suite aux échecs au baccalauréat deuxième partie, Bazimwaie a compris qu’il n’était pas fait pour l’école. Il s’est décidé alors à abandonner les études et voler de ses propres ailes. Pour gagner sa vie, il faisait des activités de bricolage, jusqu’au jour où, il découvre le programme VEC. Comme le dit-on souvent « le développement d’une nation est une affaire de tous ». Bazimwaie s’est porté volontaire pour le compte de la sixième vague des VEC dans la commune de Sotouboua 1.
L’espoir retrouvé grâce au VEC
Durant sa mission de volontariat, Bazimwaie s’est montré dévoué et assidu à travers sa participation aux activités de terrain et aux réunions GEC. Il s’est approprié les enseignements sur les compétences de vie, l’entrepreneuriat et l’épargne au point où, il a démarré l’activité de fabrication du savon liquide et du déodorant courant la mission. « Le programme VEC n’est pas seulement une question d’amélioration du cadre de vie, mais aussi, la transformation des comportements et de vie pour une indépendance financière », a-t-il déclaré.
Bazimwaie s’est investi dans l’élevage des porcs à la fin de sa mission de volontariat, pour préparer son avenir. Il est parvenu à réaliser son projet de vie grâce à son épargne de fin de mission. Avec la somme de 80.000 francs CFA, il a acheté 5 porcs dont 1 mâle et 4 femelles.
Bazimwaie, formé sur le tas, sur l’élevage des porcs
l’ancien volontaire se concentre sur son l’élevage. Il mène cette activité avec sa femme et ses deux enfants qui l’assistent dans les tâches quotidiennes. Il s’est formé à travers ses expériences. Il prend bien soin de cette activité et ne cesse d’apporter des innovations pour une meilleure rentabilité. Il dispose actuellement de 11 porcs en bonne santé et en pleine croissance.
« Avant je sollicitais un docteur pour les vaccinations. Il m’a appris à le faire et actuellement, c’est moi-même qui le fais à mes porcs et à d’autres porcs dans la localité. J’ai aussi identifié de nouvelles activités génératrices de revenus dans la pratique de l’élevage telles que le croisement rémunéré suite aux sollicitations des voisins et la vente du riz et du soja », a-t-il mentionné.
L’élevage de porcs est, selon lui d’autant plus rentable surtout que les animaux se multiplient rapidement. « Une femelle peut faire deux portées en une année. Et en une portée, elle peut avoir huit petits, parfois jusqu’à 15 porcelets. Donc ça va très vite, c’est pour cela que c’est un business très intéressant. Je ne regrette pas de m’être lancé dans cette activité », a -t-il confié.
À l’instar de KONGA Bazimwaie, plusieurs jeunes, sont heureux. Ils mènent des activités génératrices de revenus qui leur permettent de mieux vivre grâce au programme VEC. « On n’a pas forcément besoin des millions pour réussir sa vie. Même avec le peu, on peut commencer si nous avons la volonté », poursuit-il.