À Tchawanda, un quartier de la ville de Sokodé se trouve l’atelier de couture dame de Rékima. Elle s’est engagée comme volontaire d’engagement citoyen pour apporter sa contribution au bien-être de sa communauté. Son courage et son abnégation ont fait d’elle aujourd’hui une femme financièrement autonome. Couturière de profession, ses créativités et son travail bien fait ne sont plus à témoigner. Allons à la découverte de la styliste Rékima.
Rékima, après ses études primaires, a décidé de prendre son destin en main en apprenant un métier, suite au manque de soutien financier pour poursuivre ses études. Afin de concrétiser rapidement sa ferme ambition, elle s’est orientée vers la couture dame, un métier qui lui paraissait facile à apprendre. Trois ans de formations ponctuées des stages pratiques, la jeune dame sort nantie de son Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA). Après son précieux diplôme obtenu, commence la difficulté majeure.
« J’avais fini et j’avais mon CFA en main, je devais pouvoir ouvrir un petit atelier et commencer mes activités. Je pouvais également décider de travailler depuis ma maison, mais dans l’un ou l’autre des cas je n’avais pas les moyens d’acquérir le matériel de travail » nous confie-telle. C’est donc dans ces conditions que Rékima apprend de bouche à oreille, l’existence du programme de volontariat d’engagement citoyen qui permet aux jeunes de mettre à profit leur temps au service des communautés et en retour de bénéficier des avantages de ce programme pour pouvoir se lancer réellement dans leurs activités. Très motivée, elle a fait son entrée dans le VEC en 2022.
Au cours de la mission, elle a fait preuve de détermination pour la réalisation de son projet de vie. Les formations en techniques de créations des activités génératrices de revenu, le développement personnel et surtout l’accompagnement de l’animatrice de terrain lui ont permis de relever le défi qu’elle s’est lancée. La jeune dame a rationnalisé ses dépenses, du coup au bout de six mois, elle a acheté une machine et des matériels nécessaires pour son travail. C’est ainsi qu’après la mission, elle a ouvert son atelier de couture dame dans le quartier Tchawanda. « J’ai commencé à exercer mon métier de rêve et c’est grâce au volontariat. J’ai fait la publicité de bouche à oreilles et progressivement j’ai commencé à avoir de la clientèle. La mission de volontariat a énormément contribué à mon autonomie financière. De nos jours, j’arrive à prendre en main mon destin et à assurer mes besoins les plus élémentaires », a t-elle déclaré.
GNAMDJA K. Espoir
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir