Parmi les volontaires d’engagement citoyen de la sixième vague de la commune de Tchaoudjo 2 (Lama-Téssi), Mewekiani fait partie des jeunes qui ont réussi à sortir de leur précarité pour une vie épanouie. Financièrement autonome, elle s’est construite grâce à l’ANVT à travers son engagement volontaire.
Mewekiani s’est donnée à fond pour ouvrir son atelier de coiffure à la fin de sa mission de volontariat. Coiffeuse de profession, elle est patronne de l’atelier de coiffure « Dieu donné » situé sur la route Essowazinam au quartier Malikida à Lama-Téssi.
Des débuts bien ardus
Fille aînée d’une famille de 8 enfants, Mewekiani a toujours eu en tête l’idée de devenir une grande entrepreneuse. Malheureusement après l’obtention de son certificat d’études du premier degré (CEPD), elle décide d’apprendre un métier et opte pour la coiffure. 3 ans après son apprentissage, elle se fait enrôler au programme VEC en 2021 à travers le CVD de son quartier.
Mewekiani a été une volontaire exemplaire qui n’a jamais cessé de chercher les moyens pour atteindre son objectif. Avant même sa mission de volontariat, elle commercialisait du carburant au bord de la route, ce qui était pour elle, une source de revenu et de survie. Avec les différentes formations courant mission et les allocations de fin de mission, Mewekiani a réussi à réaliser ses différents projets.
Aujourd’hui avec les économies qu’elle s’est faites, elle a pu se construire un salon de coiffure sur une petite parcelle que son père lui a offerte. Depuis mars dernier, la jeune dame s’est installée. « J’estime qu’il n’y a pas de sot métier. Notre système éducatif francophone ne nous prépare pas vraiment à affronter la vie professionnelle après l’obtention de nos diplômes. C’est pourquoi j’ai pris les devants en allant apprendre un métier », soutient-elle.
Le VEC, une porte de réalisation de soi
Mewekiani vit de son métier, bien même nous dit-elle. Avec ses recettes, elle arrive à payer l’électricité, l’eau et économise pour s’acheter le matériel et équiper davantage son salon. Elle vient en aide à sa famille dans les diverses charges. Ses prix varient de 400 à 1500 FCFA voir 2000 FCFA ou 3500 FCFA pour un déplacement à domicile.
Dès 7 h, de lundi à vendredi, Mewekiani ouvre son salon de coiffure. Selon les jours de la semaine, le nombre de ses clientes oscille entre 2 à 3 par jour. Les week-ends sont des jours d’affluence ou elle reçoit environ 5 clientes, par conséquent le samedi qui est jour du marché, elle ne ferme que vers 19 h.
Pour ses perspectives, Mewekiani n’en démord pas : « J’ai bien l’intention d’équiper mon salon de coiffure avec un séchoir et les produits cosmétiques. Mais en attendant, je veux bien former d’autres jeunes filles qui sont passionnées par la coiffure à travers le partage de mes connaissances », a-t-elle conclu.