Il est 14 h 30 minutes en cette douce après-midi du mois de mai, lorsque nous allons à la rencontre de Kémealo. Dans son atelier sis au quartier Tomdé, cette dernière s’active à terminer une tenue avec ses apprenties. Kéméalo est une ancienne volontaire d’engagement citoyen de la phase 2 à Kara. Partie de rien, avec pour seules armes sa passion pour la mode, sa persévérance et son amour pour sa communauté, elle est aujourd’hui une couturière accomplie et reconnue.
Détentrice d’un certificat de fin d’apprentissage en couture, l’on compte Kéméalo, de ces jeunes qui se sont engagés pour la deuxième phase du programme du volontariat d’engagement citoyen à Kara. À travers ce programme, elle s’est rendue utile à sa communauté. Elle a eu à mener avec bravoure et amour des activités d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie salutaires à la population. Malgré ses diverses occupations familiales et sa profession, elle a trouvé l’importance de s’engager pour la cause commune. Elle se distingue par sa générosité, sa joie de participer au bien-être de sa collectivité et contribue ainsi grandement à instaurer autour d’elle les valeurs citoyennes. Sa mission de volontariat a duré trois mois. Comme tout volontaire d’engagement citoyen, Kéméalo a bénéficié de l’accompagnement de l’Agence Nationale de Volontariat au Togo pour mettre sur pied son atelier de couture: « J’ai eu la chance de faire le volontariat d’engagement citoyen en 2018. Cette expérience m’a inculqué certaines valeurs citoyennes telles que le civisme et la solidarité, que je partage autour de moi. Aujourd’hui j’ai une vie harmonieuse et épanouie au sein de ma communauté », a affirmé Kéméalo.
Un post-volontariat à succès
Un mois après sa mission de volontariat, Kéméalo réalise son projet de vie, elle ouvre son atelier de couture grâce à ses épargnes et au kit d’installation qu’elle a bénéficié de l’Agence Nationale d’Appui au Développement à la Base (ANADEB). Aujourd’hui, elle est fière de profiter de son métier. Elle dispose actuellement de 4 apprenties bientôt en fin de formation. Deux anciennes apprenties ont également bénéficié de sa formation et aujourd’hui elles sont devenues elles aussi des patronnes « Ma mission de volontariat m’a beaucoup aidé, je ne m’y attendais même pas. Je travaillais à la maison avec une machine quand j’étais en mission. Avec le kit d’installation qu’on a mis à disposition, j’ai immédiatement ouvert mon atelier un mois après la fin de ma mission. Mon allocation de fin de mission de volontariat a contribué à payer les frais de location du local ». Kéméalo vit de son travail. Elle réalise un chiffre d’affaires significatif qui lui permet d’épargner chaque semaine dans une institution de microfinance locale.