Âgée de la trentaine, Katérina n’avait pas imaginé que son engagement au programme VEC allait transformer sa vie. Volontaire de la première vague à Djarkpanga, Katérina tente de braver les pièges de la vie pour prendre son destin en main. Partir de rien pour devenir quelqu’un un jour, c’est possible si on le veut.
À la recherche de meilleures conditions de vie, Katérina a quitté son village natal pour se rendre à Kara où elle a servi comme femme de ménage. Un an et demi de travail après, son employeur décide de rompre son contrat parce qu’il devait voyager. Contrariée par cette situation, elle décide de revenir au bercail.
Son retour coïncide avec la période de mobilisation des volontaires d’engagement citoyen de la phase 1 dans sa localité. Intéressée, elle décide d’apporter sa touche avec dévouement à la construction de sa commune. Au cours de la mission, Katérina s’est faite démarquer par sa simplicité, son humilité et surtout pour sa disponibilité et a impacté positivement ses premiers responsables. «C’est une VEC respectueuse et très travailleuse. Je n’ai pas hésité à la proposer lorsque la Mairie a exprimé le désir de leur identifier une VEC pour l’entretien des locaux de la préfecture et surtout compte tenu de son expertise dans le domaine», en témoigne BOSKE Mazabalo, l’animateur de terrain.
D’après les résultats concluants qui découlent des 3 mois d’essai, Katérina a obtenu un contrat en janvier dernier et est rémunérée à hauteur de 40.000 f le mois. Un choix qu’elle ne regrette pas. «Il y’a pas de sot métier. Grâce à l’ANVT, j’arrive à subvenir au besoin de mes 6 enfants que j’ai à ma charge. Aujourd’hui avec les économies que je me suis faite, je peux démarrer la vente des chaussures d’hommes et femmes pendant les heures creuses, un rêve tant éxprimé», conclu-t-elle.