Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC) de la vague 3 à Lomé, AYERA Djabi est une ancienne VEC qui voulait forcément jouir de sa formation en couture pour subvenir aux besoins de sa famille. Faute de moyens pour ouvrir son atelier de couture, elle a été employée par une autre patronne et recevait des payes par commission. Courageuse et persévérante, aujourd’hui, elle est une patronne épanouie grâce au volontariat. C’est avec plaisir qu’elle nous raconte son parcours.
Djabi a arrêté ses études en classe de quatrième sous un coup de tête. Chose qu’elle regrette amèrement aujourd’hui. « J’ai arrêté l’école en classe de quatrième car j’avais échoué avec une moyenne de 9,60, alors que l’année précédente, l’établissement considérait les moyennes de 9 pour accéder la classe de troisième. Je me suis énervée et j’ai arrêté l’école », nous raconte-t-elle.
Regrettant cet acte, des années après, elle a décidé d’apprendre la couture et d’en faire son gagne-pain. C’est ainsi qu’elle a obtenu son diplôme de fin d’apprentissage en 2014.
Dotée d’une machine à coudre, Djabi travaillait à la maison et en sous-traitance chez une dame où elle est payée par commission. Toutefois elle espérait une opportunité de pouvoir rassembler les fonds et ouvrir son atelier.
Engagée comme volontaire d’engagement citoyen, en 2017 Djabi économisait presque tout son allocation sur son compte afin de pouvoir réaliser son rêve.
À la fin de sa mission, elle a pu économiser 60 000 F CFA sur son compte. Ajouté à la somme de 63 000 F CFA, qu’elle a obtenu à la fin du cycle du groupement d’épargne et de crédit, GEC « Novissi », dont elle fait partie, Djabi ouvre son atelier de couture avec 123 000 F CFA.
Patronne de son atelier, Djabi rend grâce. Elle arrive désormais à prendre soin de ses trois enfants et n’attend plus forcement son mari, pour elle aussi participer aux charges de la famille. « J’ai parfois honte de demander presque tout le temps, de l’argent à mon mari pour tous les besoins de la famille. », « Avec mon travail de couture, j’arrive à gérer les petites dépenses occasionnelles de mes enfants », a-t-elle ajouté.
Travailleuse et battante, Djabi envisage commercialiser la vente des pagnes d’ici la fin de cette année.