Aäme est une ancienne volontaire de la phase 5 du VEC à Djarkpanga. Depuis le mois de février dernier, elle fait partie des apprenties couturières de l’atelier de couture la patience à Bassar. Un métier tant désiré et rendu possible grâce à son choix pour le Volontariat d’Engagement Citoyen.
Aäme brûlait de passion pour la médecine depuis sa plus tendre enfance. Chemin faisant, elle tombe enceinte et se retrouve sans issue avec un enfant à sa charge, après le décès de son mari. Suite à plusieurs tentatives de demande d’aide auprès de ses tantes sans succès, elle décide d’abandonner les études. À force de côtoyer la couturière “Tanti vite fait”, elle a fini par tomber amoureuse des pagnes et des rubans.
Une nouvelle vie grâce au VEC
En 2020 alors qu’elle était encore à Djarkpanga, Aäme décide de tenter sa chance en devenant VEC. Elle s’est tout de suite fixée des objectifs vue qu’elle devrait percevoir une allocation chaque mois. Disciplinée et dévouée, Aäme s’est également investit dans une tontine de 10000 F CFA pour une durée de 7 mois. Au bout des 8 mois de mission, elle a comptabilisé la somme de 150 000 F CFA (épargnes des allocations et tontine)
Déterminée à concrétiser son projet de vie: celui de devenir une maitresse couturière, Aäme a identifié un bon atelier à Bassar et s’est investie. Elle fait murir déjà les idées pour préparer la fin de son apprentissage «Je n’ai pas hésité à signer mon propre contrat pour pouvoir démarrer mon apprentissage surtout que j’ai un objectif à atteindre. Les acquis sur la notion d’épargne me permettent de mettre de côté les bénéfices des retouches que je fais les week-ends. Avec mon niveau, j’essaie de me documenter pour créer des modèles qui pourront me servir plus tard», se confie-t-elle.
Pour LABIKAN Marie, sa patronne, «Aäme fais un travail remarquable. Elle se donne au quotidien et dispose d’une facilité de maîtrise des coupes. Je n’ai pas peur de lui confier certaines tâches qu’elle réussit avec succès ».
À peine 9 mois d’apprentissage, Aäme ne regrette pas son choix. Elle ne tarit point de conseils à l’égard de ses consœurs. «J’invite les jeunes qui n’arrivent pas à réussir à l’école ou ont arrêté les études pour faute de moyens financiers à se tourner vers l’apprentissage d’un métier afin de gagner leur vie», conclut-elle fièrement.