Dans le canton de Lotogou centre, une localité située à 10 km de Tami, se trouve l’atelier de tissage des pagnes traditionnels de Limane. Une jeune dame stable économiquement, grâce à son engagement dans le programme de volontariat. Volontaire d’engagement citoyen de la phase six dans la commune de Tami, Limane, est aujourd’hui maîtresse tisserande de référence dans le milieu avec trois apprenties à son actif.
Titulaire d’un certificat de fin d’apprentissage en option tissage de pagnes traditionnels en 2020, Limane, issue d’une famille démunie, n’avait pas les moyens de s’installer à son propre compte. Consciente de sa situation, elle a pris l’initiative de chercher les moyens pour ouvrir son atelier. C’est ainsi qu’elle s’est lancée dans la vente du fromage de soja. Cette activité, elle le faisait trois à quatre fois dans la semaine avec l’idée de s’acheter une machine et commencer son travail. C’est au cours de l’une de ses promenades avec sa marchandise qu’elle a entendu parler du programme de volontariat. Pour mieux s’informer, elle est allée à la recherche de vraies informations auprès d’une de ses sœurs qui l’a encouragé à s’engager. Du coup elle a décidé de mettre son temps au service de la communauté et en contrepartie profiter des avantages de la mission.
Le volontariat d’engagement citoyen, une porte d’insertion socio-économique
L’objectif que Limane s’est fixée dès son entrée dans le volontariat est d’ouvrir son atelier pour jouir des fruits de son métier. Ainsi, à la fin de chaque mois, la jeune dame met de côté, une partie de ses allocations. Au cours de la mission, Limane a pu s’acheter les matériels nécessaires pour son installation. Les allocations de fin de mission lui ont permis de s’acquérir une machine à tisser d’une valeur de trente mille francs (30 000F CFA) et louer le local pour se lancer dans son activité.
Limane, dès l’ouverture de son atelier, a pris sur elle de transmettre son savoir-faire à ses jeunes sœurs qui sont en difficultés financières et qui n’ont pas un avenir prometteur afin qu’elles aussi puissent avoir une activité du jour au lendemain. C’est ainsi qu’après quatre mois d’installation, elle a déjà trois apprentis. Et pour la bonne marche de son activité, elle a acheté une seconde machine à tisser à double face d’une valeur de 80 000F CFA. De nos jours, c’est une femme épanouie et financièrement autonome grâce à son engagement. « quand j’ai fini mon apprentissage en 2020, vu ma situation financière, je n’avais jamais rêvé que je pouvais avoir les moyens pour ouvrir si tôt mon atelier. Mais grâce au programme du volontariat, ma vie a changé. Je suis devenue patronne d’atelier juste un an après l’obtention de mon diplôme. Quoi de plus beau que ça ! » s’exclame-t-elle. Jeune dame très sympathique et docile, elle réserve un accueil chaleureux à ses clientes et les commandes sont livrées à temps, ce qui fait d’elle une tisserande honnête.
GNAMDJA Espoir