Nayabé, âgée de 27 ans, fait partie des volontaires d’engagement citoyen de la phase 6 dans la commune de Tône 1 (Dapaong). Son engagement et sa détermination dans le programme du volontariat lui ont permis de réaliser son projet de vie. Aujourd’hui, elle est propriétaire d’un atelier de couture ce qui fait sa fierté et celle de sa patronne debout à côté d’elle avec un sourire aux lèvres.
Devenir une institutrice, tel était le désir de Nayabé quand elle était sur les bancs de l’école. Avec le soutien de son papa, elle se battait toujours pour obtenir de bonnes notes. Toujours première de sa classe, un malheur lui frappa quand elle passait en classe de 5ème : Nayabé a perdu son papa qui était tout pour elle. Dans un grand désespoir, commença sa mésaventure. Après deux années scolaires dans des conditions très difficiles, elle était dans l’obligation de quitter les bancs en 2016, malgré le fait qu’elle passait en classe de 3ème. Dans la naïveté, elle a commencé une relation amoureuse où elle a connu une déception fatale. Cette déception a servi de leçon de morale à cette dernière. Consciente de sa situation, elle a décidé de préparer son avenir. C’est ainsi qu’elle s’est battue corps et âme pour réunir une somme d’argent pour son contrat. En 2017, elle s’est lancée dans l’apprentissage de couture où elle passa l’examen avec succès en 2020.
Haute couture de formation, après l’obtention de son diplôme, par faute de moyen, elle était oisive. Pour subvenir à ses besoins, Nayabé prenait le riz étuvé produit par EZOP Dapaong qu’elle vendait en détail. Par le biais de sa sœur, elle découvrit le volontariat d’engagement citoyen en 2021 où elle n’a pas hésité à faire le dépôt de son dossier de candidature. Par coup de chance elle a été retenue.
La mission du volontariat un tremplin pour Nayabé
La participation de Nayabé à ce programme et les formations reçues sur les compétences de vie et le développement personnel constituent une plus-value pour sa réussite et la concrétisation de son projet de vie. Nayabé, durant sa mission continuait à vendre son riz chaque soir. Ce qui qui fait qu’elle a pu épargner la totalité de ses allocations pour une bonne cause : ouvrir son atelier. Ainsi, à la fin de la mission elle n’a pas tardé à réaliser son projet. Elle a acheté une machine et a loué un local qui lui sert d’atelier aujourd’hui. Elle n’en revenait pas que son engagement allait vite changer sa vie. « Si aujourd’hui je suis économiquement stable, c’est grâce à l’accompagnement de notre animateur de terrain monsieur BAH- SANI. Ces conseils m’ont été d’une grande utilité à tel point que j’ai oublié les mésaventures que j’ai connu » déclare-t-elle. Selon elle, sans cette mission de volontariat, elle ne pouvait pas si vite réaliser son projet de vie. Peut-être qu’elle serait encore dans son état de traumatisme.
GNAMDJA K. Espoir