Le programme du volontariat d’engagement citoyen continue d’impacter positivement la vie des jeunes déscolarisés qui ont accordé leur confiance audit programme. Sur toute l’étendue du territoire, de Lomé à Cinkassé, dans les 117 communes, on retrouve ces volontaires d’engagement citoyen (VEC) qui après leurs missions, se sont installés à leurs propres comptes grâce à leurs allocations de mission. Ce matin, nous voici dans la commune de Danyi 1 à Apéyémé chez Mésséwé, l’une des VEC en réussite dans la commune. C’est avec plaisir qu’elle a accepté nous raconter son parcours.
Mésséwé vient d’une famille modeste. Pour des raisons financières, elle a abandonné les études en classe de 5ème. Son abandon des classes a été un poids sur les parents. Mais ces derniers n’avaient pas de choix vu la situation dans laquelle ils se trouvaient. Toujours préoccupés par l’avenir de leur fille, quelques temps après, ils lui ont trouvé une alternative qui était de la mettre en apprentissage.
Mésséwe après 3 années d’apprentissage du métier de coiffure a réussi à son examen du Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA). En attendant de trouver les moyens pour ouvrir son atelier, elle s’est lancée dans des travaux champêtres malgré elle. De bouche à oreille, un jour, elle a eu l’écho de la mission du VEC et décide d’apporter sa pierre au développement de sa communauté. Enrôlée pour la vague 6, avec ses collègues, elle a mené à bien des activités à fortes valeurs ajoutées dans la communauté. Ce fut une fierté pour elle de faire partie de la famille des volontaires.
Servir sa communauté, c’est avant tout servir pour soi
Au même moment qu’elle était au service de sa communauté, la jeune dame réfléchissait sur comment réussir sa vie. Dès lors, pendant la mission, elle a décidé d’épargner ses allocations pour une fin utile.
Le seul rêve de Mésséwé était d’ouvrir son atelier de coiffure. Cependant vu qu’elle n’a pas encore reçu son diplôme du CFA, elle a jugé bon de démarrer une activité génératrice de revenu qui est la vente des condiments afin de faire fructifier son argent. ‘’Avant le volontariat, je n’exerçais aucune AGR. Ce sont mes allocations de mission qui m’ont permis de la démarrer. Cela ne veut pas dire que j’ai abandonné mon projet d’ouvrir mon atelier de coiffure. Sinon l’idée était de fructifier mon argent. Les bénéfices qui découlent de cette AGR sont épargnés sur mon compte qui m’est ouvert par l’ANVT. Ils me serviront plus tard à acquérir les outils dont j’ai besoin pour ouvrir mon atelier une fois que mon diplôme serait obtenu,’’ nous raconte-t-elle.
La mission du VEC, une école de vie
La mission de VEC a enseigné à Mésséwé beaucoup de choses à savoir: l’altruisme, le vivre ensemble, la notion de l’épargne et la gestion du temps. ‘’La mission du volontariat d’engagement citoyen a opéré des changements socio-économiques dans la vie de ma femme. Je profite de cette occasion pour remercier les initiateurs du projet et je les encourage à le rendre pérenne,’’ nous explique son mari.
Halifatou MOUHAMADA