Le 15 janvier 2016, plus de 1000 volontaires jeunes déscolarisés partaient en mission pour servir sur les Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO). Quatre mois après, qu’ont-ils accompli? Quels avantages ces jeunes volontaires ont tiré de cette expérience et quels espoirs peuvent-ils nourrir face à ce nouveau programme qui a suscité l’admiration même du Secrétaire d’Etat français Jean-Marie le Guen, en visite à Lomé? Au cœur de ces interrogations, un atelier a été organisé ce vendredi 3 juin 2016 au centre Innov’up à 8 heures. Il a réunit les cadres de l’ANVT, de l’ANADEB et du FNFI et des représentants de plusieurs partenaires avec qui les résultats ont été analysés et discutés.
Il s’agissait pour les différents acteurs présents à cet atelier de dresser un bilan des activités de la phase pilote du programme du volontariat citoyen, de tirer les leçons des forces et des faiblesses de la chaine d’exécution du projet afin d’en ressortir des recommandations pour améliorer sa mise en œuvre.
Présent à cet atelier, le Directeur de la jeunesse et de l’emploi des Jeunes Anarim Telata Anala n’a pas manqué de montrer sa satisfaction par rapport aux résultats du projet. Maintenant que l’évaluation a montré que ce projet est un excellent outil de mobilisation citoyenne en faveur de la solidarité et du développement du pays, le Directeur de la jeunesse a invité les acteurs à œuvrer davantage dans l’accompagnement de ces volontaires jeunes déscolarisés pour réussir leur insertion socioéconomique.
« Nous avions débuté ce projet avec de petites difficultés, une certaine lenteur et le manque de motivation a miné les premières activités. Mais chemin faisant, les volontaires JDS ont retrouvé leur sourire et c’est même une famille que nous retrouvons sur les sites de travail des JDS », a expliqué la Directrice des opérations de l’ANADEB, la structure qui a accueilli les volontaires. Pour mlle Esso Léonce, représentant les volontaires, l’expérience a été trop courte car, affirme t-elle, « ce projet nous a permis de donner et de recevoir, il a changé nos comportements, notre façon de voir l’avenir ; il nous a donné l’espoir que l’Etat pense à nous aussi. Si c’était à refaire, nous n’hésiterons pas !».
Pour le Directeur général de l’ANVT Omar Agbangba, ces résultats encourageants vont permettre à l’agence de procéder à la mobilisation à l’échelle. Ainsi, 2000 volontaires JDS seront déployés par an dans toutes les préfectures et cantons du pays, afin de toucher à l’échelle les populations où qu’elles se trouvent. Un point particulier sera accordé aux renforcements de capacités des volontaires sur les secteurs porteurs. L’objectif étant de faire du volontariat une valeur citoyenne au carrefour du développement inclusif du pays.
Il faut noter que pour cette phase pilote, près de 10 000 mètres de caniveaux ont été curés, 33 rues d’une longueur de 25 kilomètres ont été nettoyées et une centaine de dépotoirs ont été enlevés. Les volontaires jeunes déscolarisés ont, en outre effectué des sensibilisations des riverains sur les comportements civiques et sur l’implication de chacun à la sauvegarde d’un environnement propre. En retour, les JDS ont bénéficié d’appuis multiformes. Ils ont été formés sur l’animation communautaire, les activités génératrices de revenus, l’entreprenariat, la santé sexuelle, les valeurs citoyennes, l’éducation financière, les compétences de vie, le vivre ensemble…
A la fin de leur mission, les volontaires JDS qui le désirent bénéficieront d’un suivi sous forme d’accompagnement pour leur insertion socioéconomique. Les artisans et ceux qui auront appris un métier bénéficieront d’un appui sous forme de crédit auprès des Institutions de Micro-Finance partenaires du FNFI ou de kits d’installation.
Initiative du gouvernement Togolais à travers le ministère du Développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, le programme Volontariat citoyen (volontariat JDS) a été financé à hauteur de 90.800.000 de Fcfa dont 45.000.000 par le PNUD.