LARE Libéyamine, âgée de 29 ans, fait partie des VEC de la vague2 de la préfecture de Tandjoare. Elle aurait bien voulu continuer les études mais issu d’une famille polygame et pauvre, elle a dû abandonner les études en classes de 4em pour s’orienter dans l’apprentissage de la couture. Titulaire d’un CFA, aujourd’hui grâce au VEC elle est une femme autonome très épanouie.
Comment le Volontariat d’Engagement Citoyen a changé la vie de Libéyamine ?
Après l’obtention de son diplôme de fin d’apprentissage n’ayant pas les moyens pour s’acheter une machine, elle s’est orientée dans la vente de la boisson locale communément appelée « Tchapkalou ». Son engagement et sa détermination dans le programme VEC, surtout les formations reçues sur le développement personnel, lui ont suscités en elle le désir de mettre en valeur son métier. C’est ainsi qu’au cours des quatre mois de mission, Libéyamine a pris la décision d’épargner la moitié de son allocation qu’elle percevait chaque mois. Avec son allocation de fin de mission, en plus de la somme épargnée, elle a pu acheter une machine d’une valeur de 60 000F et loué un local pour s’installer.
L’accueil chaleureux que réserve Libéyamine envers ses clientes, fait d’elle une couturière de référence à Tandjoaré.
Très heureuse de ce qu’elle est devenue aujourd’hui, elle affirme : « faire une mission de volontariat d’engagement citoyen n’est pas peine perdu. Aujourd’hui j’ai ma propre machine grâce au volontariat. Je suis financièrement autonome et des fois je fais des coups de mains à mon mari ; chose que je ne faisais pas avant ». Libéyamine est aussi une des membres active du GEC Bomloante. Elle compte faire un prêt en plus de ses économies pour acheter deux machines et réaménager l’atelier dans le souci de former ses jeunes sœurs qui n’ont pas eu cette chance d’évoluer dans les études comme lui.
Notons que c’est une dame qui aime son travail. Très ambitieuse et plein d’avenir, elle ne regrette pas d’avoir fait une mission de volontariat d’engagement citoyen qui lui a permis de commencer par jouir des fruits de son métier ce qui fait d’ailleurs sa fierté.
Gnamdja Kodjo