Mongolibe fait partie des volontaires d’engagement citoyen déterminés qui ont changé leurs conditions de vie, après la mission de volontariat. Nous sommes dans le marché de Bogou, un canton de la préfecture de Tandjouaré, situé à 05 km au Nord-Ouest de la ville. Dès notre arrivée, Mongolibe est acharnée dans l’exposition de ses produits vestimentaires au niveau de son hangar.
Volontaire d’engagement citoyen de la quatrième vague dans la commune de Tandjouaré 1, la vie n’a pas été du tout rose pour Mongolibe. Jeune dame de la trentaine, elle vivait heureuse avec son mari. Le décès prématuré de ce dernier en 2018 dans un accident de circulation a été un grand choc pour elle. Abandonnée par la belle-famille, avec trois enfants à sa charge, la veuve Mongolibe commence une vie de lutte acharnée pour le bien être de ses enfants. Débrouillarde, elle se promenait avec des friperies pour pouvoir subvenir aux besoins quotidiens de ses enfants mais difficilement elle arrivait à joindre les deux bouts. C’est ainsi qu’au cours d’une de ses promenades, elle entend parler du volontariat d’engagement citoyen. Elle n’hésite donc pas à se faire enrôler. Son engagement dans le volontariat d’engagement citoyen lui a redonné l’espoir de vivre et a calmé son cœur qui saignait de douleurs.
le volontariat, une aubaine pour la veuve Mongolibe.
Dès le début de sa mission et vu que sa première activité ne marchait plus, Mongolibe a jugé bon de s’orienter vers une autre. C’est ainsi qu’après avoir perçu les allocations de deux mois, la jeune dame s’est rendue au marché de Dapaong où elle a passé un contrat avec un grossiste. Elle prenait les slips (caleçons) d’une valeur de cinquante mille francs (50 000F) et elle payait la moitié de la somme. Après les ventes, elle rembourse le reste de son dû et reprenait encore d’autres commandes. Lentement et sûrement, le commerce de Mongolibe prit forme. Après quatre mois de mission de volontariat, les allocations de fin de mission lui ont permis d’agrandir son commerce. Elle passe alors de la vente de slips à la vente des habits de toutes gammes (homme, femme et enfant) et des produits de beauté.
Très dynamique, son champ d’action ne se limite pas seulement au marché de Bogou. Elle va également dans les marchés de Tandjouare, Bombouaka et Nano pour vendre ses produits. Aujourd’hui Mongolibe est devenue une femme épanouie grâce à son engagement au VEC. « La mission de volontariat a changé ma vie. Avec le décès de mon mari, j’étais bouleversée et j’avais perdu tout espoir mais aujourd’hui me voici financièrement automne. Je me charge de la scolarisation de mes enfants. C’est vraiment une grâce pour moi et je ne saurai comment vraiment l’exprimer » nous confie-t-elle. « Je me demande si je n’avais pas fait cette mission de volontariat que serais-je devenu ? » s’interroge-t-elle pour terminer ses propos.
GNAMDJA K Espoir.