Dans ce portrait, nous vous amenons au pays des peuples batammariba à Nadoba et à la découverte d’Agnamon. Volontaire d’engagement citoyen de la vague 6, cette jeune dame concrétise son projet de vie à travers la vente de bouillie qu’elle a démarré juste après la fin de sa mission et dont elle en est fière.
Pour Agnamon dont la vie n’a pas toujours été rose, démarrer une activité génératrice de revenu peu importe laquelle est une chance inattendue. Â l’âge de 15 ans, alors qu’elle n’était encore qu’une adolescente, Agnamon s’est vue confiée à une famille en tant que domestique au Bénin. Ce travail, elle le faisait afin d’assurer un meilleur lendemain pour elle et sa famille. Ceci explique la raison pour laquelle elle a dû abandonner tôt les études. Quelques années plus tard, Agnamon fait son retour au pays et fonde sa famille suite à une grossesse. Son quotidien d’épouse au foyer se limite alors à aider son mari dans les activités champêtres jusqu’au jour ou elle entend parler du VEC.
Mobilisée pour le compte de la phase 6, elle s’est montrée dynamique et laborieuse. Elle n’a jamais manquée aux activités de terrain. Pour elle, participer aux travaux communautaires était la seule façon d’apporter sa contribution à l’édifice. Les diverses formations reçues au cours de la mission, les conseils et la solidarité qui régnait au sein du groupement, l’ont rassurée et mise en confiance.
Agnamon saisit donc cette opportunité pour démarrer une activité qui ne nécessitait pas d’assez de moyens et par l’occasion devenir financièrement autonome. Avec la vente de bouillie et des galettes (gâteaux), la jeune dame rend grâce au seigneur pour cette ouverture d’autonomisation. « Dieu merci, aujourd’hui j’exerce mon activité avec joie et plaisir. Je suis fière quand on me demande et ton activité ? Je me sens importante dans la société car il y’a une différence entre qui j’étais et ce que je suis aujourd’hui et ceci grâce à ma mobilisation dans le VEC », affirme t-elle.
Femme épanouie, Agnamon est capable de prendre soin de ses enfants et mieux s’occuper de sa famille. Ses jours de vente sont les jours de marché ou l’affluence est présente et donc plus de chances de vendre. Elle épargne tous les jours auprès d’une institution de microfinance outre son épargne quotidienne de 200 Francs CFA au sein de son GEC.