Ancienne volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 à Sotouboua, M’baléma s’est engagée au service de sa communauté ce qui lui a permis de réaliser son rêve, celui d’ouvrir son atelier de couture. Aujourd’hui, elle est patronne d’atelier dans le quartier Kpandiyo grâce au volontariat d’engagement citoyen. Son intégrité a fait d’elle une femme crédible et elle est une référence dans ce quartier.
Fille aînée de ses parents, M’baléma a abandonné les études en classe de 5e, malgré elle, vu les difficultés financières que traversaient ses parents, suite à la santé de son père. Elle aidait ainsi sa mère dans les tâches ménagères, afin de pouvoir supporter les charges familiales.
Soucieuse de son avenir, avec pour seul diplôme scolaire le CEPD, M’baléma s’en est allée en aventure à Lomé. Recrutée comme domestique, elle a après plusieurs années de durs labeurs, gagné assez d’argent pour son apprentissage. Après trois ans d’apprentissage, de retour à Sotouboua elle a décroché son diplôme de Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en couture.
S’installer facilement grâce aux VEC
M’baléma, à la fin de son apprentissage, pour ne pas perdre la main, travaillait en collaboration avec une de ses séniors qui a déjà son atelier. Un jour, de bouche à l’oreille, elle entend parler du programme VEC chez une amie et décide de tenter sa chance. C’est ainsi qu’elle a fait son entrée dans le programme du volontariat d’engagement citoyen en 2021.
Avec ses allocations de fin de mission, elle a acheté une machine à coudre d’une valeur de 60 000 F CFA et a aménagé son atelier. « Le fait d’avoir son diplôme et ne pas pouvoir s’installer pour exercer le métier appris, est perçu comme un échec. L’ANVT m’a honorée en m’offrant une opportunité de m’installer. Je suis fière de ma personnalité car j’ai commencé par jouir de mon métier et cela me confirme que je suis sur la bonne voie de réussite » nous raconte-t-elle.
Mariée et mère d’un enfant, la mission du volontariat d’engagement citoyen a appris à M’baléma, la notion d’épargne et de crédit. Membre active de son GEC, elle a eu à ramasser la part du lion, à la fin du cycle. Avec cette somme, elle a associé la vente des pagnes et de tissus à son atelier. Selon elle, tous ceci a été rendu possible grâce aux différentes formations reçues au cours de la mission surtout celles du développement personnel et de la création d’entreprise sans oublier l’appui technique de l’animatrice du terrain qui a énormément contribué à son insertion rapide.
GNAMDJA K. Espoir