Badibalaki, personne en situation de handicap moteur, fait partie des volontaires séniors mobilisés pour le compte de la 5ème vague du programme VEC à Kara. Pour lui, le volontariat lui permet aujourd’hui, de reprendre confiance et de croire en un avenir meilleur.
Victime souvent de stigmatisation, Badibalaki a souffert du regard des autres, surtout lorsqu’il est à la recherche d’un emploi. La seule fois où, il a obtenu un poste, il l’a malheureusement perdu tôt, jugé dans l’incapacité de réaliser les tâches qui lui sont confiées. Nanti d’une formation en secrétariat-comptabilité et d’une autre en gestion des stocks, Badibalaki a eu la chance de travailler dans un magasin où il occupait le poste de magasinier. Il jouait également le rôle de gérant. Sa situation de handicap ne lui permettant pas de bien satisfaire les clients, il fût remercié.
Après cette épreuve, c’est avec difficulté que Badibalaki a pu se relever. Père de famille, il arrivait difficilement à joindre les deux bouts.
Badibalaki retrouve l’espoir grâce au VEC
Membre actif du comité de salubrité de chaque premier samedi du mois (Togo propre) mis en place dans son quartier, Badibalaki avait déjà des notions sur des questions de salubrité.
Il devint volontaire sénior grâce au soutien et au conseil du président du Comité de Développement de son quartier Tomdè. Le travail qu’il a perdu par le passé lui a fait perdre confiance en soi. Il ne pensait pas aujourd’hui se retrouver à la tête d’une équipe de jeunes à diriger et à accompagner. « Le président CDQ de mon quartier m’a rassuré que si je remplissais les conditions de base à savoir : pouvoir gérer les jeunes et être dans une optique de transfert de compétences, j’avais mes chances d’être retenu. Il m’a expliqué que l’agence n’évalue pas les candidats au volontariat sur un critère d’ordre physique. C’est ainsi que je candidate au VEC, puis devient sénior de la cinquième vague dans la commune de la Kozah 1. », affirme-t-il.
Très ponctuel et assidue, il s’en sort parfaitement dans son rôle. Les volontaires d’engagement citoyen qu’il accompagne, lui donnent le respect qu’il mérite.
L’important pour Badibalaki, est de servir sa nation et de se sentir valoriser : « je ne pensais pas être si utile. Aujourd’hui, grâce au VEC, je suis responsable et je me sens aimé par ceux qui m’entourent. Ceci me réconforte beaucoup. » nous confie-t-il.
M. KOUMAYI, le binôme de Badibalaki déclare « Aujourd’hui les VEC ne l’appelle plus chef mais papa à cause des sages conseils qu’il leur donne ».
Badibalaki, pense à l’après volontariat
Badibalaki, pour assurer sa fin de mission, épargne 10 000 f CFA chaque mois. Il fait également partie d’un groupe GEC. Ayant à son actif depuis 2018, une charcuterie, son souhait est de l’agrandir en l’associant à un mini restaurant. « Je suis fier de faire le volontariat. Je bénéficie de beaucoup de formation, qui améliorent mon esprit entrepreneurial. » affirme t-il.