Volontaire d’Engagement Citoyen de la troisième vague à Kara, Léleda, mère célibataire concrétise son projet de vie grâce à sa persévérance et à son engagement au projet VEC.

Son parcours

Léleda abandonne les classes au CM1 en 2009, suite à une grossesse. Elle décide donc de quitter kpendjrissi, une ferme de la région centrale pour revenir à Kara, auprès de sa maman, étant orpheline de père. Après son accouchement, elle se met en apprentissage de couture, grâce à l’appui de cette dernière.

En 2015, elle obtient son Certificat de Fin d’Apprentissage (CFA) en haute couture. N’ayant auparavant aucune source de revenu pour subvenir à ses besoins et à celui de son petit garçon, elle sollicite auprès de sa patronne, une machine à coudre afin de satisfaire ses clients puis économiser et s’offrir sa première machine à coudre.

Le VEC, la voie d’accomplissement de soi

« Je me suis fait enroulée comme VEC, grâce aux encouragements d’un de mes confrères de l’église. Mon objectif était de pouvoir m’installer à mon compte et mettre à profit mon savoir-faire pour mon épanouissement personnel, à la fin de ma mission . », nous confie-t-elle.

Avec sa première allocation, et un prêt obtenu dans son GEC, Léleda ouvre son atelier de haute couture le 1^er novembre 2018. Avec ces sommes, Léleda loue une pièce pour en faire son atelier, achète une table et quelques matériaux de travail. Toujours grâce à la bonté de sa patronne, la machine à coudre de celle-ci lui permet de coudre et de faire des retouches par ci et là.

Bénéficiaire du kit d’installation de l’ANADEB, aujourd’hui Léleda est patronne de l’atelier de couture Jésus est le meilleur, situé à tchaloudé, une banlieue de la ville de Kara avec deux apprentis à sa charge.

Léleda voit désormais l’avenir sous un nouveau jour

 Grâce aux différentes formations sur les compétences de vie que bénéficient les volontaires d’engagement citoyen pendant et après la mission, Léleda épargne en moyenne 300f par jour auprès d’une microfinance en vue de le récupérer pour construire elle-même son atelier, dans les jours avenir.

Fière d’elle-même, Léleda raconte avec émotion son présent : « je ne serai pas celle que je suis aujourd’hui sans le projet VEC et les conseils des agents de terrain. J’invite les autres à faire comme moi, à être persévérant et surtout à avoir foi en un lendemain meilleur, car avec mon atelier, j’ai une vie épanouie », déclare-t-elle.