Dissata a été Volontaire d’Engagement Citoyen à Kara. Malgré son parcours difficile, elle a pu repartir sur de nouvelles bases grâce à son engagement dans le volontariat. Couturière de formation, elle a réussi à ouvrir son propre atelier grâce à sa mission. Son histoire est un exemple de réussite pour les jeunes résilients, prouvant qu’avec détermination et peu de moyens, on peut réaliser ses rêves.
Dissata n’a pas eu la possibilité d’aller à l’école car, en tant qu’aînée, elle accompagnait ses parents dans les travaux des champs pour subvenir aux besoins de ses frères. Très tôt, elle part pour Lomé dans le but de trouver des emplois rémunérés. Fonceuse et déterminée, elle est toujours à la recherche d’opportunités pour gagner sa vie. Avec ses économies, elle a pu conclure un contrat d’apprentissage en couture. Pendant sa formation, elle s’est démarquée par son travail acharné ainsi que sa persévérance pour obtenir son Certificat de Fin d’Apprentissage.
Engagée en tant que volontaire pour aider sa communauté, elle s’épanouit rapidement grâce aux formations sur les compétences de la vie et de l’entrepreneuriat.“J’ai choisi d’être Volontaire d’Engagement Citoyen pour aider ma communauté. Notre mission a été très enrichissante pour moi et aussi à ma communauté. Nos réalisations ont contribué à la préservation de l’environnement de même qu’à l’amélioration de notre commune. J’ai bénéficié de formations et d’initiations à la création d’activités génératrices de revenus”, explique-t-elle.
Pendant son volontariat, elle a mis de côté ses allocations pour s’acheter des outils de travail. Juste après sa mission de volontariat, elle a loué une pièce dans le quartier Dongoyo pour ouvrir son atelier. « J’ai mon atelier grâce au volontariat. Au cours de ma mission j’ai appris à faire le savon de Marseille, le savon liquide. J’ai également appris à fabriquer les chaussures avec les pagnes etc. Aujourd’hui, je prépare moi-même le savon liquide que je livre aux restaurants et bars ». Confie-t-elle.
L’ancienne Volontaire se réjouit de toutes les avancées dans sa vie. Elle prend à cœur son travail et continue de faire développer son atelier. Elle est devenue une femme financièrement autonome.
«Dissata est une brave femme. Disponible et dévouée au cours de la mission malgré ses multiples occupations et ses charges familiales. Elle a su tirer profit de sa mission pour réaliser son projet. Elle coud très bien, c’est un sentiment d’accomplissement qu’elle éprouve à chaque rencontre», témoigne KPESSERE Bawélé, Volontaire senior à Kara.
KPANTE Djabi