Installée sous un parasol au cœur du marché de Sotouboua, Nina, une trentenaire, est une ancienne volontaire dont l’engagement a favorisé sa réinsertion socio-économique. Affectueusement surnommée “Maman Gbandjo”, elle a fait de la vente de friperies son activité génératrice de revenus. Avec gaieté, elle confie s’être lancée dans cette activité grâce au coup de pouce du programme du volontariat d’engagement citoyen, une opportunité qu’elle a su saisir.
Nina n’avait aucune activité en main. Son quotidien se résumait aux travaux domestiques. Rester à la maison sans activité génératrice de revenus et devoir toujours tendre la main à son mari était un fardeau pour elle, qu’elle n’arrivait plus à supporter. Elle cherchait sans relâche des moyens de se sentir utile à la société. C’est alors qu’elle a entendu parler du programme de volontariat d’engagement citoyen, qui offre aux jeunes l’opportunité de mettre leur temps au service des communautés. Avec le consentement de son mari, elle a déposé sa candidature et a été retenue pour la phase 8 dans la commune de Sotouboua.
Nina a démarré sa mission avec beaucoup d’enthousiasme. Pour elle, le volontariat a été l’occasion de s’occuper et de se sentir utile. Les différentes formations reçues au cours de la mission ont éveillé son esprit entrepreneurial. Ainsi, l’ancienne volontaire a décidé d’investir ses allocations dans le stockage des céréales: le soja, tout en ayant le projet de vente de friperies en tête. Lors de la période de la hausse des prix des céréales, Nina a vendu son stock de soja pour se lancer dans la vente de friperies.
Après une étude de marché, Nina a jugé le commerce des friperies très rentable. Au début, elle a commencé avec quelques vêtements pour enfants, qu’elle vendait en se promenant dans les quartiers environnants. Au fil du temps, elle a compris qu’elle devait faire mieux pour devenir indépendante et autonome. “Comme vous le savez, lorsqu’on démarre une activité et qu’on constate qu’elle prospère, on pense naturellement à l’élargir pour explorer de nouveaux horizons“, a t-elle soufflée. Avec l’appui de sa chargée de suivi, elle a trouvé une place au marché.
Dès lors, Nina commence lance ses commandes de ballots à Lomé. Plus qu’une simple détaillante, elle devient grossiste, attirant des revendeurs qui viennent acheter les friperies chez elle. « Si aujourd’hui je suis devenue financièrement autonome, c’est grâce à la mission du volontariat d’engagement citoyen. Lorsque j’ai commencé la mission, les gens se moquaient de moi. Aujourd’hui, ils voient ma transformation grâce à mon activité et de plus qui s’agrandit. dans les rues sous le chaud soleil pour vendre. Grâce à mon étalage, j’expose mes marchandises et j’ai réussi à fidéliser ma clientèle», a t-elle déclaré.
Pour NATCHIPOU Manaoubo, le mari de la volontaire, c’est une grande fierté de voir sa femme prospérer dans son commerce, et ce, grâce à son engagement volontaire. « Je ne sais pas comment remercier les initiateurs de ce programme, qui a permis à ma femme de gérer aujourd’hui son propre commerce. Je n’avais pas la conscience tranquille en la voyant oisive à la maison. C’est vraiment un grand soulagement, et je ne cesserai de l’encourager à aller de l’avant », témoigne-t-il pour conclure.
GNAMDJA K. Espoir