Le Centre Régional du Volontariat (CRV) de la région centrale a organisé une séance de sensibilisation à l’endroit des acteurs locaux du canton de Sokodé ce vendredi 09 Février 2018 dans la cour du chef de canton de Sokodé.
Présidé par Ouro-Akoriko Ali, chef canton de Sokodé, cette séance de sensibilisation a pour objectif d’informer et d’encourager les autorités locales à s’impliquer davantage dans le processus de mobilisation des candidats au Volontariat d’Engagement Citoyen (VEC) et surtout, les amener à encourager plus les jeunes garçons déscolarisés à s’inscrire. C’est aussi l’occasion pour le CRV-C d’informer ces autorités sur les réalisations des Volontaires d’engagement citoyen et leur contribution au développement de la commune de Sokodé, ainsi que l’accompagnement post volontariat prévu à leur endroit.
Une prière de circonstance dite par l’imam principal de Sokodé suivi du mot de bienvenue du chef canton de Sokodé a donné le ton à l’ouverture de la rencontre.
Le programme VEC a été présenté en termes d’objectif, de durée de la mission des volontaires et de conditions d’inscription au VEC. Il faut noter aussi que le volet GVE (Groupement villageois d’épargne) a été abordé afin de donner un grain de sel aux échanges.
Pour Gazari latifou, superviseur du centre régional de volontariat de la région centrale, la réussite dudit projet nécessite la forte implication des premiers acteurs.
Les débats ont enrichis les échanges afin de permettre aux uns et aux autres d’avoir une même compréhension.
La population du canton de Kpangalam a aussi bénéficié de cette sensibilisation.
Contribution de tous pour la réussite du programme
Dans ses propos, le chef canton de Sokodé Ouro-Akoriko Ali a remercié les premiers initiateurs du projet pour l’opportunité accordée à la commune de Sokodé d’être bénéficiaire. Il a également mis un accent particulier sur la responsabilité des uns et des autres pour la réussite du projet. Pour finir, il a invité les responsables présents à jouer le rôle de veille afin que la troisième vague des VEC connaisse la réussite plus éclatante que celle des vagues précédentes.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir