Du 20 au 22 Juillet 2020, les superviseurs et chargés de suivi des volontaires nationaux de compétence, suivent une formation en ligne, sur les techniques de conduite et du bilan de compétences dans les différents CRV.
Grâce à l’appui financier de la Coalition Nationale pour l’emploi des Jeunes (CNEJ), cette formation a pour finalité la réinsertion socio-professionnelle des volontaires nationaux.
Selon le responsable formation, monsieur Atsu SENAME, chargé de l’insertion des volontaires en fin de mission à l’ANVT : « Cette formation vise à outiller les superviseurs et chargés de suivi, sur les techniques de conduite d’un bilan de compétences afin qu’à leur tour, ils accompagnent les volontaires nationaux à mieux s’insérer à la fin de leur mission ».
Une fois encore Omar Agbangba, le Directeur Général de l’ANVT, était au côté de ses collaborateurs, en donnant le ton pour l’ouverture de l’atelier. Il leur a prodigué d’utiles conseils et leur a rappelé le rôle important qu’ils sont appelés à jouer au niveau régional dans la gestion, le suivi et l’accompagnement des volontaires.
Depuis lors, l’Agence Nationale du Volontariat au Togo (ANVT) à travers son accompagnement post volontariat, organise des entretiens de positionnement afin d’établir le bilan des compétences pour les volontaires en fin de mission. Elle les accompagne avec des sessions de formations dans le but de les sensibiliser sur la nécessité d’être proactifs, et de développer très tôt les attitudes et comportements pouvant leur permettre d’augmenter leur chance de trouver un emploi, ou en choisissant la voie entrepreneuriale après leur mission de volontariat.
À l’issue de cette formation des superviseurs et chargés de suivi des VNC, ces derniers seront en mesure d’accompagner les volontaires nationaux de leurs différentes régions, dans le cadre de leur orientation professionnelle au terme de leur parcours de volontariat, soit vers l’emploi salarié, l’auto-emploi ou encore vers une reconversion professionnelle.
Au cours des 3 jours, les superviseurs et chargés de suivi seront formés notamment sur le marché du travail, l’entrepreneuriat, le bilan de compétences, le projet professionnel, les outils de la méthodologie de la conduite du bilan de compétence.
Il faut noter que sur l’ensemble des volontaires nationaux démobilisés, une proportion importante soit 6033 VN a trouvé de nouvelles opportunités d’emploi stable grâce au volontariat national, soit près de 44% de l’ensemble des démobilisations. Ceci renseigne sur la contribution du volontariat national dans l’amélioration de l’employabilité et la promotion de l’emploi des jeunes.
Koutchabalo, est issu d’une famille polygame. Fils ainé de la lignée de sa maman, il a mis fin à ses études en classe de 5e pour embrasser les travaux champêtres afin de porter main forte à la maman dans l’éducation de ses petits frères et sœurs. Il a assisté cette dernière pour un bon moment avant de se lancer dans l’apprentissage. Passionné par l’art de transformer le fer en objet, il s’est orienté dans la soudure en 2019. Après trois ans de formation, il a obtenu son diplôme en 2021. Comme pour tout artisan, après leur formation, trouver un financement pour démarrer son activité est un casse-tête. Koutchabalo a manqué les moyens financiers pour mettre sur pied son atelier de soudure, il s’est alors retourné vers la culture de la terre avec l’idée de pouvoir réaliser son projet. Travailleur et toujours actif aux travaux d’intérêt général, en 2023, il a été enrôlé dans le programme VEC pour le compte de la phase 8 à Sokodé. La mission VEC, source de réalisation du projet de Koutchabalo Koutchabalo a participé activement aux travaux d’intérêt général pour le bien-être de sa communauté. Durant, sa mission il a prouvé son engagement à travers son assiduité et sa promptitude ce qui démontre que, le développement de sa communauté fait partie de ses prérogatives. L’ancien volontaire avait son projet de vie clairement définit avant le début de la mission. Alors il s’est fixé des objectifs pour la concrétisation de ce projet : ouvrir son atelier de soudure. Comme tous Volontaires d’Engagement Citoyen, ils sont payés mensuellement à 20 000F et 10000F d’épargne sur leur compte. Koutchabalo autre a toujours gardé ses allocations sur son compte jusqu’à la fin de la mission. Avec l’appui et accompagnement de sa chargée de suivi, il a pu identifier un endroit pour l’ouverture de son atelier. Le prix de l’engagement Après six mois de mission, Koutchabalo a pu construire une pièce en terre cuite pour son atelier dans le quartier Kpario sur la route de Bassar. Avec l’appui des kits d’installation dont il a bénéficié, le jeune artisan a saisi cette belle opportunité pour démarrer son métier. Il a officiellement ouvert son atelier en décembre 2024, et a déjà un apprenti à son actif. « Aujourd’hui c’est une grande fierté pour moi de travailler dans mon propre atelier grâce à mon engagement volontaire. Nuit été cette mission, où trouverai-je-t-il les moyens pour acheter la machine de soudure qui coûte si chère ? Je devrais être encore au champ et je risquerai d’oublier les notions de mon métier que j’ai appris. Tous mes efforts et énergie concentrés pendant trois ans apprentissage devraient être réduire à néant » telles sont les propos de notre interlocuteur à la fin de nos échanges. Il faut noter que nombreux sont ces jeunes artisans qui devenus aujourd’hui des patrons et patronnes d’atelier grâce au programme du volontariat d’engagement citoyen mis en place par l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. GNAMDJA K. Espoir