Dans le quartier Koni, non loin du grand marché de Dapaong se trouve l’atelier de Dambé. En début de d’après-midi, nous nous rendons dans son atelier. Assise et très concentrée sur sa machine, Dambé coud la tenue d’une cliente à qui doit faire la livraison avant la fin de la journée. Portrait d’une ancienne VEC.
Ancienne volontaire de la vague 4 dans la commune de Dapaong, Dambé fait partie des volontaires qui sont socialement installés à l’issue de leur engagement. Couturière de formation, Dambé s’est engagée dans le programme du volontariat d’engagement citoyen en 2019, pour servir sa communauté mais aussi bénéficier des avantages de la mission pour concrétiser son projet de vie. Pour relever ce défi, elle a pris l’initiative d’épargner à chaque fois qu’elle en avait la possibilité.
Bien avant son entrée dans le programme du volontariat, n’ayant pas les moyens, elle exerçait son métier à la maison avec une machine d’occasion dans l’optique de ne pas perdre la main et de prospecter les clientes. C’est ainsi qu’après les six mois de mission, elle décida d’ouvrir son atelier de couture dame. Elle concrétise son rêve tant attendu depuis la fin de son apprentissage. Dambé avec son épargne réalisée et les allocations de fin de mission, s’est offerte une machine à coudre et a loué un local qui lui sert d’atelier.
Installée avec une seule machine, aujourd’hui grâce à l’appui des kits d’installation offerts par l’ANADEB et par ses propres efforts, elle a acquit deux autres machines dans son atelier. Elle a déjà trois apprenties à son actif qu’elle forme déjà. Ce qui fait d’ailleurs sa fierté. Car selon la jeune dame, c’est vraiment une passion pour elle de former ses jeunes sœurs qui n’ont pas eu la chance d’évoluer dans les études et qui ont la volonté d’apprendre un métier pour préparer leur avenir. Elle ne regrette guère d’avoir fait cette mission de volontariat qui lui a rendu très vite autonome.
Pour Dambé, « faire une mission de volontariat d’engagement citoyen n’est pas une peine perdue. Mais plutôt l’occasion à saisir les opportunités pour réussir sa vie » nous confie t- elle. « Si aujourd’hui j’ai mon propre atelier et suis financièrement autonome, c’est grâce aux diverses formations que nous avons reçues au cours de la mission et qui m’ont ouvert les yeux de vite concrétiser mon projet de vie » enchaîne-t-elle. Dambé applique dans son atelier, la formation sur les techniques d’accueil des clients et cela a marché parfaitement ce qui fait qu’elle a une clientèle de grande taille. Elle lance un appel à tous les jeunes qui ont appris un métier et par faute de moyen n’ont pas pu s’installer à emboiter ses pas en faisant une mission de volontariat; pas pour le plaisir mais avec détermination et une vision en vue.
espoir K. Gnamdja