Un tas de tomates par ici, des bidons d’huile par-là, Madjri vend avec fierté des condiments dans un coin de la ville d’Aného. Il a aussi à son actif, une cafétéria qu’il gère personnellement. Il est l’un des jeunes volontaires d’engagement citoyen de la phase 1, en réussite dans la commune des Lacs 1. 

Madjri, un VEC entrepreneur

C’est à peine six mois de sa mission de volontariat d’engagement citoyen que Madjri démarre une activité génératrice de revenu. Spécialisé dans la restauration et la vente des articles et condiments, il a mis en place cette activité grâce au volontariat d’engagement citoyen. Chaque soir après les activités de terrain, il ouvre sa baraque de vente des légumes et divers pour satisfaire ses clients. Les débuts n’ont pas été facile. Ils sont ceux, nombreux à se moquer de lui. Pour ces derniers, Madjri exerce une activité réservée qu’aux ʺfemmesʺ. Madjri ne s’est pas laissé influencé par les propos qu’il entendait à son sujet. Il a surmonté ce préjugé et est devenu une référence parmi les jeunes de sa localité. « Le volontariat d’engagement citoyen est la meilleure chose que j’ai connu. C’est grâce à mes allocations du volontariat que j’ai mis en place mon activité génératrice de revenu avec la somme de 20.000 F CFA.  Malgré les moqueries, je ne me suis pas laissé aller. Je savais ce que je voulais et aujourd’hui, tous sont étonnés de ma progression. », a témoigné Madjri. Il va plus loin dans ses objectifs en créant juste à côté de sa baraque, une deuxième dans laquelle il prépare lui-même de la nourriture pour la vente. « Les clients devenaient de plus en plus exigeant le pourquoi j’ai ouvert cette cafétéria pour eux. Je prépare toutes leurs commandes moi-même ».

                                                         L’Avant-volontariat

Madjri est un jeune qui avait perdu tout espoir. Âgé de 34 ans, il a abandonné les classes en 2005 pour faute de moyens financiers. Pour gagner son pain quotidien, il allait tirer les filets avec les pêcheurs venus de la mer contre une faible récompense. Sa persévérance et son engagement au volontariat ont payé, car il mène plusieurs activités génératrices de revenu notamment : l’élevage des poules bio et métissées, la préparation d’huile de coco communément appelé « Yovonémi», la cafétéria; qui lui permettent de prendre soin de sa famille.