Dans le marché de OGARO, au bord du goudron, l’on peut lire sur une plaque : « Faites-vous habiller à Ets MAMIDI » ; c’est la boutique de prêt à porter du jeune Manobidi. Volontaire d’engagement citoyen de la sixième phase dans la commune de Kpendjal Ouest 1 (Naki – Est), il a pu s’insérer socio- économiquement suite à son engagement dans le programme VEC. Mais en quoi le volontariat a t-il contribué à son insertion ?
Monobidi, fils aîné de ses parents, a dû abandonner l’école en classe de 4ème depuis 2005 par manque de soutien. À la recherche des moyens pour pouvoir se prendre en charge, il a fait une aventure vers la Côte d’Ivoire en 2008 où il a travaillé dans les plantations de café-cacao pendant quatre ans mais rien gagné de concret. De son retour au pays, il a embrassé le jardinage. Avec le peu d’argent qu’il a gagné, le jeune homme s’est lancé dans la vente des chaussures. Monodie a passé un contrat avec un grossiste à Cinkassé. Il prend les chaussures et paie la moitié de l’argent. Après les ventes, il rembourse le reste. Il se promenait dans les marchés environnants avec ses marchandises. En 2021, il découvrit le volontariat d’engagement citoyen où il n’a pas hésité à déposer ses dossiers. Par coup de chance il a été retenu d’où son engagement dans le programme VEC pour servir sa communauté de façon désintéressée.
Le volontariat d’engagement citoyen, une opportunité d’insertion socio-économique
Au début de la mission le jeune n’avait pas idée des avantages qu’il pouvait en tirer de sa mission et qui allaient toutefois changer sa vie. Pour lui, il s’agit d’un acte civique pour apporter sa contribution au développement de son milieu. L’accompagnement personnalisé de l’animatrice de terrain en plus des différentes formations reçues au cours de la mission, ont vraiment joué en sa faveur. Il s’est finalement rendu compte que son engagement n’est pas vain, c’est plutôt une opportunité.
Le jeune Monobidi n’a jamais baissé les bras ; courant mission, les week-ends, il se promenait avec ses chaussures en mettant en pratique les techniques d’accueil qu’on leur a apprises. Il arrive à convaincre facilement les clients. Ayant déjà un objectif bien défini, le jeune volontaire n’a touché à un franc de ses allocations. Après la mission, ses allocations et l’épargne réalisée lui ont permis d’ouvrir une boutique de prêt à porter. « Aujourd’hui je suis passé d’un vendeur ambulant de chaussure à une boutique et c’est grâce à mon engagement dans le volontariat. J’ai beaucoup appris dans ce programme. Je prépare le savon liquide que je vends dans ma boutique et surtout avec les techniques d’accueil, j’arrive à convaincre les clients également » déclare-t-il.
GNAMDJA K. Espoir
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