La mission du volontariat d’engagement citoyen constitue un nouveau départ pour bon nombres de jeunes. Pour certains elle leur a permis de démarrer une activité génératrice de revenu, pour d’autres, de s’installer à leur propre compte. Poumiyale, fait partie de ces derniers. Volontaire d’engagement citoyen de la cinquième vague dans la commune de Dapaong, elle est maitresse couturière de son atelier depuis la fin de sa mission.
Pimouyale, titulaire d’un diplôme CFA en couture dame depuis 2010, n’as pas pu s’installer, et jouir des fruits de son métier, par faute de moyen. La jeune artisane y est arrivée, en s’engageant dans le volontariat d’engagement citoyen. Après plusieurs tentatives suite au refus de son mari, elle force son destin, comme le dit le dicton « pour une bonne cause, la liberté s’arrache », et se fait enrouler pour le VEC en 2020.
Dès le démarrage de la mission volontaire, le défi qu’elle s’est lancée est de pouvoir s’installer à son propre compte en s’offrant un atelier. Pour relever ce défi, Poumiyale a pris l’initiative d’épargner à chaque fois qu’elle en avait la possibilité. Après huit mois de mission, elle décida d’ouvrir son atelier de couture. Ainsi, elle concrétise son rêve tant espéré à la fin de son apprentissage, il y a de cela dix ans. Avec ses allocations de fin de mission et ses épargnes, elle a pu s’acheter une machine à coudre et a loué une pièce qui lui sert aujourd’hui d’atelier.
Après trois mois d’ouverture de son atelier, Poumiyale s’est fait une renommée dans le quartier Kounkoiré grâce à sa gentillesse et à l’accueil qu’elle réserve aux clientes. Jeune femme battante, elle s’est fait la promesse de transmettre son savoir-faire aux jeunes sœurs désireuses d’apprendre ce métier. Installée avec une machine, elle a déjà une apprentie à son actif. Elle compte en acquérir une nouvelle dans les prochains jours tout en espérant les kits d’installations souvent offert par l’ANADAB à la fin de chaque mission VEC.
Pour Poumiyale, faire une mission de volontariat d’engagement citoyen n’est pas une perte de temps. « Aujourd’hui j’ai mon propre atelier, après dix ans d’apprentissage et c’est grâce au volontariat. J’ai commencé par jouir des fruits de mon métier ce qui fait de moi une femme financièrement autonome », nous confie-t-elle. Son mari qui au début s’opposait à l’engagement de sa femme dans le volontariat, se réjouit et est fier d’elle aujourd’hui. « Je faisais du mal à ma femme et à moi-même sans le savoir en lui refusant de faire cette mission. Je suis vraiment ému suite aux résultats issus de son engagement. Actuellement, elle me donne des coups de main dans les charges familiales par moment. J’ai finalement compris qu’elle se battait pour une bonne cause » nous déclare-t-il.