En s’engageant comme volontaire d’engagement citoyen de la phase 6 dans la commune d’Adjengré, Yvette n’a pas imaginé qu’elle finirait par décrocher un contrat de travail au sein de l’Union des caisses mutuelles d’épargne et de crédits pour les femmes du Togo (UMECEF-TO) de Sotouboua. Elle s’est donnée corps et âme et son sérieux a fini par payer. Collectrice depuis juin 2021, c’est avec fierté, qu’elle assume cette responsabilité.
Après son BEPC, Yvette n’a pas voulu rester à la maison sans rien faire. N’ayant plus de soutien pour apprendre un métier ni entreprendre un commerce, elle a servi comme serveuse dans un bar jusqu’au jour où, elle a appris l’existence du programme VEC sur les antennes de la radio COSMOS à travers une émission radiophonique. Elle fut donc enrôlée comme VEC de la phase 6 à Adjengré dans la région centrale.
Suite à un lancement de candidature au poste de collectrice dans l’agence UMECEF-TO, Yvette au vu des compétences acquises au cours de la mission de volontariat a décidé de postuler dans la microfinance où elle percevait ses allocations. Sa candidature a retenu l’attention des recruteurs et elle a été retenue et affectée à l’agence d’Adjengré puis réaffectée à celle de Sotouboua.
Le prix de l’engagement
« Durant son stage, Yvette a fait preuve de professionnalisme et nous avions vu en elle, les qualités requises pour ce poste de collectrice, d’autant plus que le besoin se faisait sentir. Je ne doute pas qu’elle fera d’autres exploits, désormais qu’elle fait partie intégrante de mon équipe », a confié Madame TABLISSI Maweraba, la directrice de l’agence.
Pour Yvette, l’animateur de terrain, DJATO Essossinam a su bien leur inculquer au cours de leur mission de volontariat des valeurs qui lui ont servi et continue de lui servir « Je n’avais jamais imaginé travailler dans une microfinance. Les formations sur les compétences de vie, les notions sur la gestion de la caisse, l’épargne et l’entrepreneuriat m’ont transformées. Aujourd’hui, je me sens à l’aise dans la gestion de mon poste, ce qui prouve que mon engagement a payé », confesse-t-elle.
Depuis son recrutement, le cahier de charge de l’ancienne VEC a évolué. Comme collectrice, Yvette couvre une zone géographique bien délimitée et s’y rend toujours de lundi à vendredi pour collecter les fonds auprès de ses clients. Munie du kit de collecte composé de divers matériels (livrets neufs, stylo, cachet, carnet de reçu, détecteur de faux billets, etc.), elle reçoit le carnet de l’épargnant, vérifie l’authenticité des billets, inscrit le montant reçu et remet le livret à ce dernier.
La collecte se réalise au domicile ou lieu d’activité du souscripteur, suivant le protocole d’entente entre les deux parties. Au départ, les jours et heures de collecte de Yvette sont bien définis, mais avec la familiarité, la fréquence de passage a changé sans affecter le montant de collecte globale prévu sur une même période. Cette entente limite le nombre de passages et lui permet de ratisser largement surtout que le nombre de souscripteurs ne cesse de grandir chaque jour.
Loin de demeurer une collectrice, Yvette compte gravir les échelons pour devenir une responsable d’agence en travaillant avec zèle. Elle conseille à ses frères et surtout ses sœurs qui n’ont aucune activité de « s’engager dans le volontariat pour servir la communauté et saisir des occasions, si celles-ci se présentent », a-t-elle conclu.