Déjà à 6h du matin, Martin est sur un chantier situé au niveau du campus sud. Il a pour tâche de placer les portes et fenêtres en aluminium dans un bâtiment au niveau de l’immeuble ENSI. Ancien volontaire d’engagement citoyen à Lomé, Martin a eu un passé difficile, avant de pouvoir jouir des fruits de son métier grâce au volontariat.
En classe de sixième, Martin a perdu son papa. Alors qu’étant bébé sa maman l’avait abandonné pour prendre autre chemin. Très tôt il a pris en main son destin et ne pas s’apitoyer sur son sort. Pour survivre et arriver à se prendre en charge, Martin aidait les passagers de la station Kpalimé-Lomé à porter les bagages, en retour ils lui donnaient un peu d’argent. Ce qui suffisait pour prendre en charge ses besoins corporels.
Récupéré par sa tante après le décès du père, Martin a dû abandonner les études en classe de troisième car il devrait plutôt chercher l’argent pour se nourrir.
Comme autre activités secondaire, Martin jouait de la fanfare dans les funérailles et lieux de fête et se faisait de l’argent tout en suivant une formation en menuiserie aluminium, payée par sa tante.
Après la formation et l’obtention de son diplôme de fin d’apprentissage. Martin peine à ouvrir son atelier car le matériel en aluminium coute cher. Informé de l’existence du VEC, il n’a pas hésité à postuler et à s’engager. Pendant sa mission du volontariat, le jeune homme ne touchait pas à son allocation. Il a tout épargné afin de pouvoir acheter le matériel pour s’installer.
Il a économisé au total 180 000 F CFA et s’est acheté le matériel de travail comme il l’a planifié. Pendant sa mission de volontariat, Martin aidait une dame revendeuse de pagnes et accessoires de femme au grand marché après les activités et les samedis. Pour lui, «tout travail qui n’est pas du vol est important pour survivre ».
Aujourd’hui Martin gagne en moyenne 35 000 par mois grâce à son métier. Il reste reconnaissant au programme VEC.