Volontaire d’engagement citoyen de la 5ème vague dans la ville de Tsévié, Kodjo fait partie de ces jeunes qui, aujourd’hui mènent une activité à l’issue de leur engagement. Plus qu’une référence dans son milieu à travers ses styles à tendance “jeunesse en mouvement”, le jeune s’est fait une place dans la société notamment dans le monde du style et de la mode. Nous allons à sa découverte.
Marié et père de deux enfants, les débuts de Kodjo dans la vie ne lui ont pas été faciles. Durant deux années consécutives, il a perdu ses deux parents à la suite d’un accident de circulation dont il était le seul survivant. Un évènement qui l’a tellement marqué. Quelques années plus tard, il décide d’abandonner les études faute de moyens financiers au profit de l’apprentissage de la couture dans le but de se prendre en charge.
À la fin de son apprentissage, Kodjo a eu à faire face à des difficultés pour s’acheter une machine à coudre et jouir des fruits de son labeur. Sa seule option était de s’engager comme volontaire d’engagement citoyen, afin de se sentir utile à la société.
Couturier de formation, Kodjo s’est engagé dans le but de contribuer au développement de sa communauté et en retour bénéficier des nombreux avantages qu’offre le programme VEC. Dès le démarrage de la mission, le défi qu’il s’était lancé c’est de parvenir à acheter une machine à coudre grâce à ses épargnes et de pouvoir travailler à son propre compte à la fin de la mission.
Aujourd’hui son rêve s’est concrétisé et il est financièrement autonome. La plupart de sa clientèle est composée essentiellement des jeunes et ces derniers ne tarissent pas d’éloge sur le travail de Kodjo. Ils vont jusqu’à le surnommer “Téla sur mesure” ce qui signifie “un couturier sur mesure”. Ravi de ce changement qui s’est opéré dans sa vie, le jeune homme ne cesse de jeter des fleurs aux initiateurs du programme VEC.
Pour lui, sans ce programme, il serait toujours à la case de départ. « Les premiers pas dans le volontariat m’ont réveillés. Les formations pratiques que j’ai suivies m’ont conscientisé. Et quand je me suis décidé à prendre ma vie en main, j’ai su que j’avais du potentiel que je négligeais moi-même auparavant » nous affirme-t-il.
Installé avec une seule machine à la fin de sa mission de volontariat, aujourd’hui Kodjo a acquis une nouvelle, grâce à l’ANADEB. Il compte s’offrir d’autres machines dans le but de former des jeunes qui souhaitent apprendre ce métier. Pour être plus visible dans son milieu et accroître sa clientèle, Kodjo compte louer une boutique au bord de la nationale N°1 puis s’installer définitivement.