Alima n’avait jamais imaginé que son engagement au volontariat d’engagement citoyen allait transformer de façon positive le cours de sa vie. Ancienne volontaire d’engagement citoyen de la troisième vague dans la commune de Cinkassé, une ville frontalière du pays des hommes intègres (Burkina Faso), Alima est propriétaire d’une boutique d’alimentation générale.
La mission de volontariat, en plus d’être un moyen d’engagement volontaire pour servir sa communauté de façon désintéressée, est aussi un outil d’épanouissement et de réalisation de soi. Alima, avait la volonté de faire des études supérieures mais les réalités de la vie ont changé son destin. Elle a abandonné les classes très tôt suite aux maladies répétitives et surtout par faute de soutien financier. Mariée et mère d’un enfant, elle n’est pas resté les bras croisés pour que tout vienne de son mari. Pour subvenir à ses besoins quotidiens, son activité journalière était la vente des oranges.
Comment Alima a fait son entrée dans le volontariat ?
C’est au cours d’une de ses promenades qu’elle découvrit ces jeunes en gilets jaunes. Très curieuse, elle s’est approchée d’eux pour se renseigner. Du coup, elle a décidé de faire partir du programme. C’est ainsi, qu’elle se fait enrôlée pour la troisième vague. Pour elle, c’était une opportunité pour apporter sa contribution au bien-être de sa communauté. « Pour moi c’est un acte civique de rendre propre ma commune ; je me suis donc engagée sans hésitation. La première fois que j’ai vu ces volontaires dans leurs gilets et casques à la tête, cela m’a vraiment impressionné et j’ai décidé d’en faire partir un jour» nous confie t-elle.
Au cours de la mission, Alima a pris l’initiative d’épargner une partie de ses allocations. Faisant partie d’un Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC), les VEC reçoivent des formations lors de leur réunion sur l’entrepreneuriat, la création des activités génératrices de revenu, le développement personnel etc. Ce sont ces formations ont convaincu la jeune dame à entreprendre. Elle a décidé alors de ne plus toucher à ses allocations. Chaque soir après la mission, elle se promenait toujours avec ses oranges pour multiplier ses sources de revenu afin d’atteindre son objectif.
La fin de la mission du volontariat d’engagement citoyen é constitue un nouveau départ pour Alima. La jeune dame, avec ses allocations de fin de mission et ses épargnes d’un montant de 350 000F, a décidé d’ouvrir une boutique d’alimentation générale. Ainsi, elle a soumis l’idée du projet à son mari. Ce dernier, vu les efforts de sa femme, n’a pas hésité à l’appuyer dans la concrétisation de son projet de vie. Alima devient alors propriétaire d’une boutique d’alimentation générale bien équipée dans le quartier Gbatoumanou. Selon elle, la mission du volontariat lui a donné du sourire. Car elle a beaucoup appris et gagné à la fois, chose à laquelle elle ne s’y attendait pas. Aujourd’hui, elle ne regrette pas d’avoir fait cette mission qui a changé sa vie.
GNAMDJA K Espoir