Walime est coiffeuse de profession, son atelier se situe au cœur de la ville de Bassar. Ce matin, elle semble être très occupée avec ses trois apprentis. Jeune, Walime n’avait pas su qu’un petit jeu d’enfant pourrait la faire perdre un œil pour tout le restant de sa vie mais ce handicap n’a aucunement eu d’impact sur sa motivation, à se faire enrôler au volontariat d’engagement citoyen pour aider sa communauté. Retracer son histoire n’est guère simple mais l’envie de le partager a donné la force. Retour sur un parcours persévérant qui porte aujourd’hui ses fruits.
Ce jour-là, elle s’en souvient comme si c’était hier «Je ne peux jamais oublier la période où le début du reste de ma vie a commencé. J’ai perdu un œil dans un jeu d’enfant. Mon rêve de faire de longues études a basculé. J’ai abandonné les études en classe de 5e à cause de ce mal, qui ne me permettait pas d’étudier. Je devais qu’à même chercher de quoi survivre dans le futur, c’est ainsi que j’ai opté pour la coiffure », souligne t-elle.
Walimé a réussi à écrire son histoire sans l’influence d’autrui : se donner une autre chance grâce l’artisanat. Apres son apprentissage de coiffure, elle a été confrontée à la réalité. Elle avait besoin d’un capital pour ouvrir son atelier, mais ne trouvait pas d’issue. Elle a décidé de se mettre au service de sa communauté en attendant de trouver les moyens financiers pour réaliser son objectif.
Propriétaire d’un atelier de coiffure grâce au volontariat d’engagement citoyen
Walime a fait 6 mois de mission de volontariat d’engagement citoyen. Sa participation aux travaux communautaires, lui a permis d’avoir une chance d’atteindre son projet. Au cours de sa mission, elle a fait preuve de détermination et de ponctualité. Elle nous témoigne aujourd’hui le changement que le programme à apporter dans son vécu: « ma mission du volontariat d’engagement citoyen ma permis d’être plus confiante avec mon handicap, de m’accepter et de voir autrement la vie. Je suis fière d’avoir travaillé avec un groupe de jeunes avec qui j’ai partagé tant d’expérience ».
Walime a ouvert son atelier de coiffure, après sa mission de volontariat en 2021 et dispose déjà de 3 apprentis. Elle a su oublier sa situation de handicap et s’affirme pleinement. Aujourd’hui c’est une mère financièrement indépendante, qui prend soins de sa petite famille. Elle programme s’acheter les mèches et les produits cosmétiques qu’elle exposera dans son atelier.