L’action de l’école a toujours eu un impact sur les destins individuels. C’est pour cela la majorité des personnes soutiennent que le destin professionnel est fortement corrélé au parcours scolaire et aux diplômes que celui-ci nous a permis de décrocher. Néanmoins, certains individus arrivent aussi à se réaliser à travers plusieurs possibilités. Afi, Volontaire d’Engagement Citoyen (VEC) de la phase 3 à Tsévié fait partie de ces derniers. Allons à la découverte de son histoire de vie.
Issue d’une famille modeste, Afi a la chance d’avoir des parents qui ont compris l’importance d’envoyer leurs enfants à l’école. Envoyée à l’école à 6 ans pour être instruite et qualifiée, elle a quitté tôt ce milieu convoité par tant d’enfants à causes de ses échecs répétés. Elle se tourne alors vers l’artisanat.
Docile et compréhensive, elle a accepté la décision de ses parents et a abandonné l’école en classe de CM1 en 2009, pour apprendre la couture. Après 4 années d’apprentissage, elle décroche son diplôme du certificat de fin d’apprentissage en 2013 mais se voit incapable d’ouvrir son atelier par manque des moyens financiers. Pendant 6 ans, elle a exercé son métier à la maison, tout en rêvant un jour de devenir une maitresse d’atelier. À travers son engagement au service de sa commune en 2019, ce rêve est devenu une réalité pour elle.
Afi se réalise à travers le VEC
Comme le font souvent la plupart de VEC ambitieux, Afi a épargné ses allocations de mission pour pouvoir réaliser son projet de vie. Après sa mission, une partie de ses allocations lui a servi à bénéficier du kit d’ANADEB composé d’une machine à coudre, d’une machine à surfilage, des ciseaux, le mètre à ruban, le fer à repasser. Membre active de son Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC),Afi après le partage de leur fond, celle-ci s’est servi de son épargne et du reste de ses allocations pour ouvrir son atelier de couture.
Toute joyeuse d’avoir concrétisé son rêve, elle nous confie : ‘’Cela fait 6 ans que j’ai obtenu mon diplôme mais je n’ai pas pu ouvrir mon atelier. Le VEC m’a permis de le faire en un bout de temps. En plus, il a opéré un changement en moi. Il m’a appris la gestion du temps et la notion d’épargne. Mon mari, qui au début n’était pas d’accord de mon engagement au volontariat, a finalement compris à travers ma situation actuelle que le VEC est une bonne chose.’’
Mariée et mère de famille, Afi, à travers son entreprise jouit d’une autonomie financière. Ce qui émerveille et soulage son mari. “Maintenant que j’ai un atelier, je reçois plus de commandes que quand je travaillais à la maison. Avec mes revenus, j’aide mon mari dans nos charges quotidiennes,’’ raconte-elle.