« Vitrerie Nouvelle Alu » est la dénomination de l’atelier de menuiserie aluminium de Sarife. Un atelier qu’il a ouvert juste après sa mission, grâce à sa détermination, son courage et sa persévérance. Volontaire d’engagement citoyen de la phase 7 dans la commune de Tchaoudjo 1, Sarife est l’un des véritables professionnels en menuiserie aluminium qu’on rencontre dans la ville de Sokodé. Allons à la découverte de ce jeune talentueux.
Titulaire d’un certificat de fin d’apprentissage en menuiserie aluminium depuis 2014, Sarife a connu des périodes difficiles après son apprentissage. Après m’obtention du diplôme, il s’est lancé dans la recherche des moyens en faisant des jobs de gauche à droite avec pour seul ambition de se procurer de l’argent pour se lancer. Toujours à la recherche du mieux-être, le jeune Sarife s’en va en aventure au Mali en 2017 où il était manœuvre pendant trois ans. Vues l’insécurité et les conditions de travail très difficiles, il est revenu au pays en 2020. Très persévérant et confiant, il ne céda point au découragement.
C’est ainsi qu’en 2022, par le biais du président du comité de développement de son quartier, il a découvert le programme du volontariat d’engagement citoyen et décida de mettre son temps au service de sa communauté en s’engageant. Ce fut un nouveau départ pour Sarife et la réalisation de son projet. Au cours de la mission, il a fait preuve de sagesse en se confiant à son animateur de terrain. Avec les conseils et orientations de ce dernier, à la fin de la mission celui-ci a pu obtenir un crédit auprès de sa microfinance pour acheter la machine et démarrer son métier. Il s’est organisé de telle manière qu’à la fin de chaque semaine, il arrive à dégager des recettes qu’il met de côté. Ces différentes ressources sont compilées à la fin de du mois et lui permettent d’honorer sa mensualité de remboursement auprès de l’institution de microfinance. Ce faisant, le jeune n’a aucune difficulté à rembourser son crédit.
Aujourd’hui, c’est un patron d’atelier de menuiserie aluminium qu’on retrouve dans le quartier Tchawanda sur la route de Bassar. Pour lui, son insertion socio-économique a été possible grâce à son engagement volontaire et surtout aux différentes formations reçues sur le développement personnel au cours de la mission sans oublier l’accompagnement technique de l’animateur de terrain. « Mon rêve le plus ardent, était de disposer de mon propre atelier. Ce qui fut fait grâce à mon engagement au service de ma communauté. C’est une grande fierté pour moi de se faire compter parmi les patrons d’atelier aujourd’hui après tant années à espérer » s’exclame-t-il avec pleines d’émotions pour terminer ses propos.
GNAMDJA K. Espoir