Le volontariat d’engagement citoyen a permis d’orienter plusieurs jeunes à trouver des canaux pour leur insertion professionnelle. Pour Kadri, son engagement a été le fruit d’un accomplissement tant espéré après plusieurs années.
Kadiri se trouvait dans l’incapacité de poursuivre ses études après le CEPD, vu qu’il sortait d’une famille nombreuse. Après le décès de ses 2 parents en 2017, il a décidé de faire des travaux champêtres pour subvenir à ses besoins et celui de sa famille surtout que les défis au quotidien devenaient de plus en plus énormes. Au cours de cette aventure, il a suivi une formation en cuisine.
Le VEC, un dispositif de transformation des jeunes
«Le chemin a été long, mais nous y sommes», exprime-t-il très confiant. Avant de s’engager dans le VEC, Kadiri disposait d’une baraque qui devrait lui permettre de s’installer. Faute de moyens, il n’a pas pu démarrer son projet. Son expérience à cette sixième phase dans la commune de Tchaoudjo 1, a été l’occasion pour lui de mettre en œuvre son projet de vie «La chance ne sourit qu’une seule fois dans la vie et donc, il faut la saisir. Les épargnes de fin de mission en plus des 300000 F que je me suis octroyé dans mon GEC m’ont permis de réaménager et d’équiper ma baraque pour démarrer».
La cafétéria « Bon goût », son entreprise, sa propriété
Située près du domaine du chef canton de Kparatao, quartier Ouro Bouraima, Kadiri est le propriétaire de la cafétéria «Bon goût». Ouvert tous les jours de 6 h à 9 h 30 et les soirs de 17h à 2 h de matin, Kadiri offre un accueil chaleureux à tous les clients et donne la chance à tous les résidents et non du canton de Kparatao de savourer ses différents mets (Thé, spaghetti, andomi, etc.) à des prix à la portée de tous.
«J’ai été très honoré et fière de ce que Kadiri m’a invité à l’inauguration de son cafétéria. Cela témoigne mon accompagnement à transformer des jeunes en des personnes autonomes et indépendantes», a déclaré N’LASSINDI Assana, l’animatrice de la zone.
Kadiri fait en moyenne une tontine de 1000 F par jour dans le but d’installer un prêt à porter, l’un de ces projets phares. Avec à sa charge une femme et un enfant en plus de sa petite sœur, Kadiri se classe désormais parmi les hommes responsables. « Tous ces renforcements de capacité au cours de la mission VEC m’ont permis de vaincre ma timidité et de concrétiser mon rêve. J’invite mes jeunes frères à m’emboiter les pas. C’est vrai que ce n’est pas facile d’entreprendre, mais il faut avoir le courage pour avancer », dit-il en guise de conclusion.