Loukmane est un ancien Volontaire d’Engagement Citoyen de la phase 6 dans la commune de Tchaoudjo 4 (Agoulou), qui face aux difficultés de la vie, a eu du mal à poursuivre ses études. Dans le souci de venir en aide à ses petits frères, il a dû abandonner les études à la quête d’un travail. Seul son engagement au VEC des années plus tard, lui permet aujourd’hui de disposer d’une source de revenu à travers le jardin potager, qu’il a mis en place.

Dans la quête du travail, Loukmane s’est lancé dans le jardinage et a bénéficié même d’une formation dans le cadre du projet d’opportunités d’Emploi pour les Jeunes Vulnérables (EJV) de l’ANADEB, mais cela n’a pas véritablement porté les fruits. Outre cela, il s’est aussi essayé dans le métier de la photographie.

C’est par le biais d’un de ses frères qui fut VEC à Sokodé, qu’il a pris connaissance du programme VEC et à son tour s’est engagé au programme. « Réussir mon projet, n’a pas été facile pour moi. Connaissant déjà l’espace que je voulais et à peu près la somme qu’il me fallait pour le réaliser, je me suis fixé un quota de 10 000 francs par mois comme épargne personnelle en dehors de l’épargne que l’ANVT prélevait aussi. À la fin de la mission, j’ai totalisé la somme de 120.000 francs, qui m’a permis de démarrer mon jardin », confie-t-il.

Aujourd’hui, Loukmane est autonome. Grâce aux allocations et aux prêts obtenus au sein du groupement d’épargne et de crédit dont il est un membre actif, il a pu agrandir son espace. Il est ainsi devenu le meilleur potager de la commune d’Agoulou chez qui, tout le monde s’approvisionne. Pour ce faire, il a demandé des conseils auprès des maraîchers qualifiés, pour introduire dans son jardin d’autres variétés de légumes telles que : adémé, laitues, betteraves, gombo, gboma. « Je cultive toute l’année afin d’avoir aussi des légumes du jardin en période de rupture », affirme-t-il.

Grâce aux différentes formations reçues courant mission, Loukmane est devenu un bon citoyen et jouit des bienfaits de participer aux travaux communautaires, ce qui a changé sa situation financière. « Tout dépend de notre volonté et de notre abnégation. On peut réaliser ses projets même avec le peu d’argent qu’on a et j’en suis l’exemple. Mon engagement volontaire a transformé ma vie », a-t-il conclu.