L’horloge affiche 9:00 ce matin. C’est l’heure à laquelle arrive Bliera, dans son restaurant situé à Namon Centre, dans la région de la Kara. Avec un air détendu, Bliera nettoie et dispose tables et chaises. Volontaire d’Engagement Citoyen de la phase 7, Bliera est mère célibataire de quatre enfants. Des enfants qu’elle entretient grâce aux revenus de son petit restaurant. Espoir, persévérance et courage sont des qualités qui lui permettent aujourd’hui d’être une femme financièrement autonome, connue et admirée.

C’est l’histoire d’une femme qui, malgré les difficultés liées à son divorce, refuse d’être marginalisée par la société. Mère, elle devrait chercher une activité génératrice de revenus pour prendre soin de ses enfants. N’ayant pas de diplôme, elle devient lavandière: « Je ne suis pas allée à l’école, je savais que trouver un job en ville serait très difficile voire impossible. Pour ne pas rester sans rien faire, j’ai alors décidé de rester dans ma commune et faire la lessive de porte-à-porte. Je rentrais à la maison en étant très fatiguée », raconte-t-elle d’un air peiné.

Une nouvelle lueur d’espoir grâce au VEC

L’insertion socio-économique des jeunes à l’instar de Bliera atteste des incroyables retombées positives de l’accompagnement de l’Agence Nationale du Volontariat au Togo. Sa mission de volontariat a été très enrichissante. À travers les formations sur l’entrepreneuriat, le développement personnel, les compétences de vie, elle a acquis des compétences pour planifier et mettre sur une activité lucrative. « Au début de sa mission de volontariat, Bliera avait pour ambition d’avoir des compétences sur la mise en place une activité génératrice de revenus. En effet, elle m’avait confié pendant les séances d’accompagnement qu’elle a l’art culinaire et ceci pouvait l’aider à prospérer selon son étude de marché. C’est ainsi que nous avons pris les dispositions nécessaires pour concrétiser son projet » confie BEDJETINA Wassira, animatrice de terrain VEC à Namon.

Après sa mission et grâce à ses allocations de fin de mission et un prêt, Bliera a ouvert son restaurant. Désormais financièrement autonome, elle assure ses besoins et ceux de ses enfants.

KPANTE Djabi