Avant son entrée dans le volontariat d’engagement citoyen, Dadja avait un projet de vie comme l’exige le programme VEC. Son rêve depuis sa plus tendre enfance est de devenir coiffeur. C’est grâce au VEC, Dadja concrétise enfin ce rêve.
Jeune homme âgé de 23 ans, Dadja fait partie des volontaires d’engagement citoyen de la vague 3 dans la commune de Kozah 1. Ayant pour projet, de terminer l’apprentissage en coiffure qu’il a démarré deux ans plus tôt, mais n’a pas pu être abouti, faute de moyens et jouir de cette passion pour le métier, Dadja a fait montre de courage.
« La coiffure est le métier que je désirais apprendre, déjà tout petit. Après des échecs répétés en classe de 5ème, je me suis dit que je devais m’orienter vers l’apprentissage et passer le CFA en coiffure. Vous comprenez certainement le pourquoi mon engagement au VEC, était l’opportunité à ne pas rater », nous a confié Dadja.
Issu d’une famille modeste et polygame, Dadja est le benjamin de sa famille. Il a abandonné les classes deux ans avant son entrée dans le projet VEC. Durant les deux ans il a travaillé avec un patron coiffeur afin que celui-ci puisse l’inscrire pour l’examen du CFA. Le moment arrivé, le jeune homme n’avait pas les moyens de constituer son dossier et de payer les frais d’examen. Ceci l’oblige à marquer une pause. Son engagement au volontariat, fut une opportunité pour lui de trouver des moyens pour passer son examen. « J’ai passé mon examen au moment où se déroulait la mission VEC. Pour les révisions chaque soir après le terrain je me rendais à l’atelier pour réviser avec le patron et par la grâce de Dieu, j’ai obtenu mon certificat » nous relate Dadja. Déterminé à se réinsérer, avec son allocation de fin de mission, il a acheté deux tondeuses et le matériel nécessaire pour son travail. Il devient ainsi, un coiffeur ambulant. De bouche à oreille, il réussit en un rien de temps, à fidéliser une clientèle. Ceci lui permit de trouver une source de revenu afin d’épargner lors des réunions hebdomadaires de son Groupement d’Epargne et de Crédit (GEC). Aujourd’hui, Dadja dispose de son atelier de coiffure du nom de « R – boy », situé sur la route de l’ancien pont.
Son sourire, son dynamisme et son sens élevé du travail bien fait, font de lui un modèle dans le quartier « quand ça ne va pas à l’école il faut se chercher ailleurs c’est cet exemple qu’il a donné à ses frères car, très tôt on voyait en lui un enfant déterminé à réussir sa vie » relate papa René le chef de famille.
« Le VEC je ne le ferai plus car la mission est non renouvelable. Je suis si fier d’avoir fait partie d’une vague des volontaires d’engagement citoyen. J’exhorte mes frères et sœurs qui hésitent à tenter leur chance en s’engageant. Le VEC éduque et transforme » conclu–t-il.