Koffi est un ancien volontaire de la phase 7 dans la commune de Sotouboua 1. Tailleur et brodeur de profession, il a connu des difficultés suite aux aléas de la vie qui ont conduit à la fermeture de son atelier, il y’a quelques années en arrière. Désœuvré, le jeune artisan avait perdu l’espoir. Son engagement dans le volontariat a été une nouvelle opportunité de se relancer dans la vie active. Aujourd’hui’ c’est un maître tailleur qu’on retrouve dans le quartier Kpandiyo à Sotouboua.
Koffi, après l’obtention de son diplôme de fin de formation en 2017, a eu la chance d’ouvrir son atelier. Père de famille de deux enfants, tout allait bien et il se contentait de son métier pour assurer les charges familiales. En 2019, il a été victime d’un vol dans son atelier d’où sa fermeture. Pour continuer de supporter les charges de sa petite famille, il faisait tout ce qui lui passait par la main. Il a tenté par deux fois successifs de se faire enrôler dans le VEC, sans succès. En 2022, il eut la chance d’être retenu, une occasion que Koffi a tant espéré.
Le jeune artisan avait déjà son projet de vie bien défini avant son entrée dans le volontariat. Du coup l’objectif qu’il s’est fixé est la réouverture de son atelier à la fin de la mission. Ainsi, il a fait une planification minutieuse dans la gestion de ses allocations. À la fin de chaque mois, une partie est consacrée à l’achat des accessoires du travail. Lentement et sûrement, il a pu réunir tous les matériels nécessaires et a réparé l’unique machine à broder qui lui restait. Après six mois, les allocations de fin de mission et ses petites épargnes lui ont permis de s’acheter la machine à coudre et de rénover son atelier. Aujourd’hui, Koffi a de nouveau son atelier de couture dans le quartier Kpandiyo à Sotouboua. « Grâce à mon engagement dans le volontariat je me suis relancé de nouveau dans la vie active. Cela a été possible grâce à l’appui et à l’accompagnement de l’animatrice de terrain. La mission de volontariat m’a ouvert l’esprit sur la culture de l’épargne. Avec tous ce que nous avons appris durant cette mission, j’ai la conviction que je me suis relevé une fois pour de bon » nous confie t -il avec beaucoup d’émotion.
Pour le jeune artisan, il ne faut jamais désespérer car la vie réserve parfois des surprises tant que l’on a le courage et l’espoir de réussir. Il a trouvé son bonheur dans le volontariat après plusieurs tentatives. Aujourd’hui, il ne regrette pas son choix qui lui a permis de relancer son métier.
GNAMDJA K. Espoir